Interpros : la bonne décision au bon moment
En faisant accepter l’arrivée des syndicats agricoles minoritaires dans les interprofessions (lire), Xavier Beulin a réalisé un joli coup. Il montre qu’il a ainsi pris l’ascendant sur la FNSEA dont il est devenu président il y a un peu plus d’un an. Il impose son style et ses idées qui, sur le dossier des interpros, sont à l’opposé de son prédécesseur. Le timing est particulièrement choisi : prendre cette décision après celle du Conseil constitutionnel – qui valide le principe des interprofessions agricoles “à la française” – et avant les échéances électorales est habile. Désormais, la balle est dans le camp des syndicats minoritaires qui devront, le moment venu, démontrer leur sens des responsabilités s’ils ne souhaitent pas conduire les interprofessions, dans lesquelles ils seront amenés à siéger, à la paralysie. Elle est aussi dans le camp des autres familles professionnelles qui composent les interprofessions et dont la notion de représentativité est parfois assez floue... Elle est enfin dans le camp des Pouvoirs publics qui n’ont plus de raison de ne pas mouiller leurs chemises pour défendre les interprofessions face aux nombreuses attaques. Bien joué !