Communication

Interfel réoriente son discours et son image autour des métiers

Depuis deux ans, nous réfléchissons sur le virage de communication stratégique d’Interfel pour rendre les fruits et légumes plus authentiques, plus frais et plus en lien avec les métiers qui composent notre filière », a expliqué Bernard Piton, président de la Commission communication d’Interfel lors de la présentation de la nouvelle charte d’expression de l’interprofession : Interfel, les fruits et légumes frais. Après avoir longtemps soutenu les notions de santé et alimentation, l’Interprofession a en effet décidé de remettre de l’humain au cœur du message d’Interfel. « Dans l’imaginaire collectif, les f&l poussent tout seuls or c’est à l’opposé de la réalité économique avec une main d’œuvre prédominante. Toute une chaine d’acteurs est impliquée dans la valeur finale du produit. », a ajouté Valérie Sené d’Interfel. Et Bernard Piton de préciser qu’il est « nécessaire d’assurer la résistance de la consommation de f&l, en remettant les hommes et le travail au milieu du produit et donc en défendant sa valeur. » Enfin, pour poursuivre sur le thème de la valeur, Interfel met l’accent sur le geste et sa transmission entre générations. Après les consom’acteurs, l’Interprofession met en avant un nouveau consommateur : le Conso’battant (qui par choix fait des arbitrages de consommation lié à une contrainte budgétaire forte, il consomme moins et mieux). Alors pour un discours et une identité plus lisible, Interfel a décidé de rassembler sous une marque ombrelle l’ensemble de ses actions. « Le & accentue le fait que c’est toute la chaine des acteurs qui est nécessaire pour délivrer les produits d’une extrême “fraicheur”, a insisté Valérie Sené, C’est donc l’installation d’une marque corporate forte que l’on a voulu, simple à s’approprier par le consommateur. » Par ailleurs, en présentant sa nouvelle marque, Interfel a annoncé plusieurs actions de communication à venir. « Trois programmes d’actions sont devant nous. Le premier porte sur trois ans et participera à la relance de la consommation, le deuxième  porte sur les enfants de 6 à 11 ans avec un focus sur les fraises et les kiwis. Ce programme est porté en collaboration avec les Italiens (via leur association Alimos). Enfin, le troisième programme est lié aux 50 ans de la PAC via un partenariat avec Jeunes Agriculteurs pour mettre l’accent sur les métiers». Et de rappeler qu’on a souvent juste utilisé les f&l en terme d’image de surface, « il nous faut faire un travail pour entrer dans le cœur du produit, a ajouté Valérie Sené. C’est pourquoi il nous a semblé important de ne pas détourner l’image des f&l mais plutôt jouer sur le fait qu’ils disent la vie, les saisons et tout le travail qu’il y a derrière. Enfin, ce travail ne s’arrête pas uniquement à la communication mais nous conduira à un expertise plus fine sur les acheteurs de f&l ». Enfin, sur les circuits courts, Bernard Piton insiste : « Ce débat sur les circuits courts, c’est un principe de réalité, certes ils militent pour la mise en place de l’homme au cœur du dispositif, c’est un moteur d’animation pour la relance de la consommation de f&l, mais ce système économique a ses limites et ce qui serait dommage ce serait d’opposer les deux systèmes de commercialisation. »