Polémique
Interfel : la réponse de Gilles Vignaud à René Reynard
Dans fld hebdo du 14 octobre, René Reynard accusait l’interprofession d’être « sous la coupe de la distribution ». Interfel réagit et dénonce « une offense » à l’intégrité de ses collaborateurs.
Dans une lettre transmise à notre journal, Gilles Vignaud, président d’Interfel a décidé de répondre à René Reynard, à la suite de l’entretien que ce dernier a accordé à Fld le 14 octobre.
« Nous avons pris connaissance […] de votre jugement critique sur l’action et le fonctionnement d’Interfel. Non seulement ce jugement ne tient pas compte de la réalité interprofessionnelle mais il est porteur d’une accusation grave, de déséquilibre dans le dialogue interprofessionnel et même, de partialité dans la conduite de ce dialogue. Nous ne pouvons pas vous laisser tenir de tels propos sans y répondre, car ils sont infondés et nous portent préjudice. » « Vous focalisez votre critique sur la notion de gestion de marché », poursuit Gilles Vignaud qui rappelle que cette activité « ne relève pas, aujourd’hui, du consensus interprofessionnel ». Quant aux groupes de travail produit « ils ne sont pas créés afin de tester les rapports de force entre les acteurs de la filière, mais de partager l’information disponible sur l’évolution des marchés pour que soit dégagée, lorsque c’est nécessaire et possible, une action collective interprofessionnelle. »
Ainsi, rappelle le président d’Interfel, « pour la campagne 2008, le GT raisin d’Interfel a été réuni à seize reprises en dix-sept semaines », et est à l’origine de deux messages envoyés à 1 200 contacts de la filière. Gilles Vignaud poursuit en rappelant que le fonctionnement d’une interprofession repose sur l’unanimité et le consensus. « Vos accusations ne sauraient rester sans réponse. Elles sont une offense à l’intégrité de ceux qui ont la charge de maintenir les conditions du dialogue interprofessionnel. De même, votre remise en cause de la conscience professionnelle des collaborateurs d’Interfel, qui agissent dans un souci permanent de neutralité et de transparence, n’est pas acceptable. »