Le point de l'interprofession
Interfel dresse le bilan d'une saison atypique en termes de gestion de campagne
En raison des conditions climatiques, les f&l estivaux sont massivement présents sur les marchés de septembre. La tomate, le melon et l'ail sont particulièrement touchés.
Cette année, septembre ne rimera pas avec la fin des fruits et légumes d'été. Alors que la campagne de pêches et de nectarines se poursuit jusqu'à mi-septembre, Interfel dresse le bilan de cette saison pour le moins inédite en termes de gestion, en particulier pour la tomate, le melon et l'ail, qui font l'objet d'une opération radio de l'interprofession (cf. l'article ‘La tomate, l’ail et le melon, toujours aussi bons...’). « Le melon a été très attendu puis est arrivé en masse. Le marché sera saturé jusqu'à mi-septembre », explique Valérie Sené, directrice du département Economie et Stratégie Marketing. Même situation pour les tomates, qui subissent fortement la concurrence des produits néerlandais qui n'ont pas trouvé preneurs en Europe de l'Est et des potagers de particuliers dans une moindre mesure.
Si la situation a pu être difficile, Bruno Dupont, président d'Interfel, remarque néanmoins qu'il n'y a pas eu de crise.
« Ce n'est pas une mauvaise campagne, mais il y a un décalage qui demande des ajustements », commente Bruno Dupont, le président. En ail, les produits français doivent faire face aux volumes espagnols. Mais le problème se situe surtout au niveau esthétique, l'ail ayant été victime du printemps pluvieux. « C'est une année noire pour l'ail qui ne sera pas blanc, déplore Valérie Sené. Le tri est drastique, il faut 2 ou 3 t pour arriver à quelques centaines de kilos ». Toutefois, le retard de deux à trois semaines est également de rigueur pour les campagnes d'automne, qui s'annoncent « pas mal » selon Bruno Dupont. Une offre diversifiée en prunes, avec une présence très courte en mirabelle (quinze jours) et une qualité supérieure à 2012 en raisin de table sont à noter. « En pommes, la plupart des opérateurs se sont disciplinés à ne pas commencer trop tôt, et l'absence de stocks assure un bon démarrage », précise Valérie Sené. Si la situation a pu être difficile, Bruno Dupont remarque néanmoins qu'il n'y a pas eu de crise : « Interfel profite de cette stabilité pour travailler sur les sujets de fond. La filière se redressera si on aborde calmement ceux-ci avec l'ensemble des acteurs. » Au programme donc: communication et collaboration, approche du local et de la proximité, adaptation à la jeunesse. Interfel a pour ambition de mettre la filière sur le devant de la scène.