Provence-Alpes-Côte d’Azur
Intempéries : une situation compliquée dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône
Dans le Sud-Est, l’heure est au bilan. Il semble que ce soient les exploitations maraîchères des Bouches-du-Rhône qui aient le plus souffert. Les vergers d’oliviers sont également touchés.
Le Nord des Bouches-du-Rhône a été lourdement affecté par les dégâts provoqués par la neige. « L’état des lieux est encore difficile a dresser, indique André Boulard, président de la chambre d’Agriculture. Nous enregistrons chaque jour de nouveaux dommages et le secteur du maraîchage est plus particulièrement touché. Des tunnels, des multi-chapelles, des serres verre ont été partiellement ou totalement détruits par le poids de la neige accumulée sous l’effet de violentes rafales de Mistral. Toutes ces structures étaient plantées en production hivernales et d’autres ont souffert des coupures d’électricité. Ce qui représente un total approximatif de 50 ha d’installations géographiquement proches du Rhône touchées par les intempéries. » Jeudi Michel Vauzelles, président du Conseil Régional a rencontré les 18 maires des communes touchées et la vingtaine d’exploitants concernés déclarant : « Je suis venu voir comment la Région peut aider à la reconstruction. » En arboriculture ce sont les oliviers de la vallée des Baux qui ont le plus souffert. « Il y a eu de gros dégâts, annonce Olivier Nasles, président de l’Afidol. On estime qu’environ 30 % de la zone AOC de la vallée des Baux ont été touchés soit environ 50 producteurs. Pour l’heure, il n’y a rien à faire. Des branches ont plié et cassé sous le poids de la neige. Il faut attendre la fonte complète pour vérifier les dégâts puis tailler proprement pour reconstruire les structures. Mais, je crains que le gel engendre plus de dommages que la neige. Dans certaines zones comme les Baronnies la température a atteint les -15° C et les jeunes plantations pourraient avoir été très endommagées avec pour conséquences un retard important de croissance. » L’Afidol va demander le classement des zones touchées de la Vallée des Baux en catastrophe naturelle. « Mais nous ne croyons pas trop à des aides de l’Etat. Les collectivités territoriales seront je pense plus enclines à aider l’oléiculture locale. » En Vaucluse, la situation a également été très compliquée dans certains secteurs du département, mais les exploitations touchées sont bien moins nombreuses que dans les Bouches-du-Rhône, même s’il y a quelques cas graves.