Innover pour répondre aux besoins

Petite victoire pour la filière. Selon la dernière et toute récente étude Ipsos pour Vitagora, l'aliment le plus consommé par les Français en guise de snack est… le fruit ! 71 % de nos compatriotes en mangent au moins une fois par semaine en dehors des repas. Toujours d'après le sondage, les légumes ne sont pas en reste : on les consomme autant que les biscuits secs à l'occasion de grignotages ! Sûrement le fruit (c'est le cas de le dire) du long travail engagé il y a quelques années par le programme national des recommandations pour la santé. Si la notion du vite prêt (et vite consommé) s'est installée depuis de nombreuses années déjà, il faut désormais, et de plus en plus, compter avec le manger sain. Exit les plats industriels tout faits dans lesquels on ne contrôle pas les ingrédients. Manger pour une meilleure santé est devenu une priorité. Et quoi de plus sain qu'un fruit ou un légume ? Les f&l ont donc une carte à jouer. Mais ils pêchent encore en matière de vite prêt. Autre tendance, qui devrait se faire encore plus présente si l'on en croit les recommandations actuelles : l'anti-gaspillage. Une réponse ? Les rayons fraîche découpe qui se sont multipliés en grandes surfaces depuis plusieurs années et qui pourraient se développer encore plus. Ils permettent aussi de mieux répondre aux besoins de consommation des célibataires, par exemple, qui n'achèteront sûrement pas un chou-fleur entier, mais plutôt une barquette de quelques bouquets.
La consommation devient aussi de plus en plus nomade. Si elle veut tirer son épingle du jeu, la filière doit encore innover. Et les idées peuvent venir directement des opérateurs. Nous avons rencontré sur le Medfel un fournisseur qui a proposé à un restaurant scolaire des barquettes individuelles de tomates coupées. Il a su répondre à la fois au besoin d'un de ses clients et à l'une de ses propres problématiques, à savoir l'amortissement d'une nouvelle operculeuse. Un autre, également rencontré sur le Medfel, propose, lui, des shakers de myrtilles en France. C'est en observant les ventes chez nos voisins européens et aux Etats-Unis qu'il a décidé de se lancer.