Produits d’import

Innovation variétale et compression des coûts pour l’hémisphère Sud

La demande en fruits à noyau de contre-saison montre de plus en plus sa préférence pour l’offre transportée par voie maritime plutôt que par avion. Cela favorise l’origine Afrique du Sud qui annonce une belle récolte. La saison a une semaine de retard, le calibre dominant est moyen, soit 20 fruits par carton en pêche et nectarine. Les prix moyens avoisinent les 2,80-3 euros, voire plus pour les premiers lots de prune Pioneer. Les premiers lots de Sapphire – variété à succès – sont attendus avant les fêtes. La nouvelle African Rose la précède. La nouvelle rouge African Delight est plus tardive et elle est essentiellement vendue sur le marché anglais.
En pêche, le potentiel des nouvelles variétés précoces comme Transvalia continue de progresser. La part de Transvalia atteint maintenant presque la moitié des exportations d’Afrique du Sud. Ces dernières sont prévues à un million de cartons de 2,5 kg, contre 900 000 cartons en année normale. La nectarine reste prédominante, avec de nouvelles variétés subacides. La pleine saison est assez tardive, à partir de la semaine 50.
En abricot, l’origine Afrique du Sud reprend des parts de marché avec les nouvelles variétés comme Honey Gold et Honey Cot. Elles remplacent peu à peu les variétés peu colorées comme Bebeco et surtout Imperial qui reste dominante. Cela concourt à la hausse des exportations qui sont prévues à 980 000 cartons, soit 100 000 cartons de plus que l’an passé. Ce sont les pays du Moyen-Orient qui sont en passe de prendre la tête devant le marché anglais. Cette année, des efforts de mise en avant sont faits sur le marché allemand.
Le Chili se cantonne aux fruits de haut de gamme de gros calibre, surtout en nectarine. Ces dernières se valorisent au moins à 6 euros. Très peu d’abricots sont à l’offre. Les dates de début de saison sont normales alors que l’on avait dix jours d’avance en bigarreaux. Pour ces derniers, le marché de la Bing est assez porteur pour tenir les prix à plus de 7 euros en calibre dominant, le 26-28.
Les ventes de bigarreaux sont aussi plus fluides du fait que le marché des fruits rouges est sous-approvisionné. En fraise, le retard de la mise en place atteint deux à trois semaines en Andalousie. Le Maroc a aussi souffert de la canicule tardive. Les arrivages d’Egypte se font par à-coup.
La situation est moins tendue en framboise mais l’offre va rester modeste. Les prix se tiennent à l’approche de 10 euros le kilo.
La remontée du prix des légumes est plutôt laborieuse. Les températures se sont nettement refroidies dans les zones de production du Sud de l’Espagne et également au Maroc. La première conséquence est une coloration irrégulière des tomates. Les prix se redressent et passent au-dessus de 0,80 euro en ronde et 1 euro en grappe. La courgette continue de faire le va-et-vient car les hausses ne tiennent pas encore. En haricot coco, le très-fin se revalorise avec un écart de 50 % par rapport au fin.