Maine-et-Loire
Innovation et prospective : Végépolys fait le point
Le 16 octobre, une quarantaine de personnes a répondu à l’invitation de Végépolys sur une journée dédiée à l’innovation et à la prospective à la Faculté des Sciences d’Orléans. L’innovation a été déclinée sous toutes ses facettes, du produit aux services en passant par le design, le process, l’organisation ou encore la commercialisation. Des pistes ont été évoquées comme l’utilisation de l’analyse sensorielle pour observer quels sens doivent être stimulés en vue de créer de nouveaux concepts, par exemple des carottes en forme de spaghettis. Marie-Pierre Papet de OrléansVal de Loire Technopole a insisté sur le rôle du chef d’entreprise comme levier fondamental du développement de l’innovation, la vigilance financière, le risque commercial et organisationnel. L’adhésion à un réseau comme la technopole, l’agence régionale pour l’innovation de la région Centre ou encore les pôles de compétitivité sont évidemment un plus que n’ont pas manqué de rappeler les intervenants. Un appel à projet devrait d’ailleurs être lancé le 13 novembre par Végépolys pour les cultures spécialisées et dédié à toutes les formes d’innovation proches du marché et concernant toute la chaîne de valeur. Plusieurs entreprises ont apporté leurs expériences comme un producteur de concombre de l’OP Sopa qui s’est lancé dans la méthanisation pour améliorer la gestion énergétique de ses serres et la production de micro-algues pour les industriels de la cosmétique. Dans un second temps, Philippe Hellegouarc’h et Caroline Thibault du service veille et prospective de Végépolys ont dressé pour la sixième année consécutive le bilan des tendances et les prospectives pour les années à venir. Ainsi, la cellule de veille a bien capté la montée en puissance des circuits courts depuis la notion de niche de proximité évoquée en 2007 jusqu’au développement d’un lien toujours plus fort entre production et distribution en 2012. Cette étude révèle aussi la volonté des professionnels de “prendre à bras-le-corps” leur difficulté à réagir face aux crises informationnelles comme E. Coli et la difficulté de dresser un profil type du consommateur, adepte du jardinage mais exigeant de consommer des tomates toute l’année.