Vaucluse
Indicateurs au vert pour la coopérative de producteurs de bigarreau d’industrie
En dépit d’une campagne difficile, la Copebi sort renforcée de la crise. Difficile, car la coopérative a subi de plein fouet la baisse des achats de son principal client.
Premier client de Copebi, Kerry Aptunion s’est contenté d’acheter 3 808 t de matières premières destinées à la confiserie (- 40 %). Dans l’ensemble, le mouvement a été identique pour tout le secteur de la confiserie, dont les industriels se sont limités à 5 000 t d’achats. Sur la base de prévisions de récolte et d’achats, Copebi a mis en œuvre une politique d’urgence. Elle a consisté à accentuer les stratégies de stockage et d’exportation. Sur ce secteur, Copebi n’était encore que peu présente mais le choix a été dicté par les événements antérieurs avec pour objectif de diversifier ses débouchés afin d’être moins dépendante de Kerry. « Nous avons pu approvisionner notre propre unité de transformation à hauteur de 1 100 t, ce qui constitue le plus haut niveau depuis la création de la coopérative, a indiqué Jean-Pierre Cuxac, président de Copebi. Grâce à une politique active, nous avons développé des marchés avec des perspectives de progression prometteuses. A l’heure où je vous parle, la totalité des cerises de la récolte 2009 est vendue et nous pourrons aborder tranquillement la campagne 2010 avec notre stock. » L’objectif est de porter la capacité de l’unité de transformation à 1 500 t. Pour cela, la coopérative a racheté les installations de réception et de stockage à la coopérative Péréal (SCAP). « Sur le marché du produit fini, les confiseurs français ont perdu quelques centaines de tonnes, mais ils ont mieux résisté à la crise mondiale que leurs concurrents italiens ou espagnols. Il n’y a donc aucune raison objective pour que les achats de 2010 ne remontent pas sensiblement. » Et l’avenir ? « La coopérative doit mettre en œuvre une politique affirmée de diversification. Les grandes manœuvres sont engagées. L’intégration des installations de la SCAP dans notre outil industriel est une première étape. Une réflexion est menée sur les moyens de faire progresser nos capacités de transformation et de commercialisation à l’export. » L’an dernier la production de cerises d’industrie de la coopérative s’est limitée à 6 200 t en raison des aléas climatiques, en deçà de son potentiel réel.