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Melon - Val de Loire
Incertitude sur les récoltes

Les conditions climatiques défavorables de fin avril-début mai laissent augurer des retards probables à la cueillette. Mais tout va se jouer en juin.

Les producteurs de melons du Centre-Ouest sont assez inquiets. Ils ne souhaitent pas renouveler l’expérience de l’année dernière. En 2011, l’été froid et pluvieux n’a pas incité à la consommation. La production elle-même en a subi les conséquences. Au final, l’offre a donc chuté de 28 % si on se réfère aux chiffres donnés par l’AIM (Association interprofessionnel du melon) pour la région. L’année aura été médiocre avec seulement 59 000 tonnes. En comparaison, pour les trois campagnes – de 2007 à 2009 –, la moyenne a été de 62 000 tonnes, en sachant que 2007 avait été catastrophique. La saison 2010 avait retrouvé des couleurs avec quelque 82 000 tonnes commercialisées.
Certaines entreprises comme Discoveri en Indre-et-Loire ont arrêté de produire et de commercialiser du melon, hormis en ce qui concerne la production espagnole. Le Syndicat des producteurs de melon du Haut-Poitou affirme que le potentiel est stable à 20 000 tonnes.
Rouge Gorge annonce un potentiel identique aux années passées, à savoir 35 000 tonnes en provenance du Maroc, de Malaga en Espagne, de Béziers dans le Sud-Ouest et de Taizé dans le Centre-Ouest. Outre les promotions classiques (affichages, animations dans les magasins), l’entreprise des Deux-Sèvres propose pour la première fois deux jeux de concours culinaires à la fois en rayon et sur Internet et sans obligation d’achat. Il s’agit de proposer des recettes à base de melon. Les trois recettes qui feront le plus de buzz sur le net seront soumises à un jury qui désignera les gagnants. Ces derniers recevront un iPad et pourront concevoir gratuitement un livre de recettes sur l’Applestore à partir de leurs créations. Il est déjà possible de consulter les recettes de Pascale Weeks et Anne Lataillade, les deux chefs qui participent au jury, sur le site melon-gourmands.fr.
Soldive renouvelle aussi son potentiel à l’identique, c’est-à-dire 31 000 tonnes. L’année a débuté avec le Sénégal (1 000 t) puis le Maroc (2 500 t), l’Espagne (5 500 t) et la France (4 000 t en Languedoc et 18 000 t en Charente, Deux-Sèvres et Indre-et-Loire). L’entreprise de Thouars poursuit sa communication sur la production durable avec pour slogan “Chez nous le melon, c’est maintenant ! Profitez-en !”. Au Sénégal et au Maroc, la firme française affirme que leur production assure 250 emplois. Avec une augmentation des surfaces sénégalaises, cinquante emplois supplémentaires ont été créés l’an passé. Et grâce au Groupement d’intérêt économique (GIE) composé uniquement des femmes salariées de Soldive et chargées du recrutement en échange d’un pourcentage reçu sur les salaires et les charges, des projets pour le village de Mbeur-Beuf peuvent voir le jour.

Une légère hausse des surfaces pour atteindre les 5 300 hectares
Cette année, les surfaces du Centre-Ouest devraient augmenter légèrement et atteindre 5 300 hectares. Les premières implantations – qui ont démarré fin mars pour les Charentes et la Vendée et début avril pour le Poitou – ont été réalisées le plus souvent dans le sec et dans de bonnes conditions. Mais les fortes pluies de la dernière semaine d’avril jusqu’au 12 mai ont fortement perturbé les semis.
Durant ces trois semaines, il est tombé entre 120 et 180 mm d’eau selon les secteurs. Certains melons, qui étaient déjà implantés, ont souffert eux aussi de ces perturbations. Des producteurs ont décidé de protéger leurs cultures par des chenilles ou des bâches alors que ce n’était pas prévu. Selon Jean-Michel Lhôte de l’Acpel (Association Charentes-Poitou d’Expérimentation Légumière), les récoltes seront peut-être retardées d’une semaine.
A la mi-mai, tout n’était pas encore joué malgré les températures en dessous des moyennes saisonnières et la pluie qui a continué de tomber. De chaudes journées ensoleillées au mois de juin peuvent toujours changer la donne. Avec ces pluies anormalement élevées, les producteurs craignent le développement de maladies. Une dérogation pour l’application du fongicide Switch contre le sclérotinia a été demandée au moment où sont rédigées ces lignes.

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