Import : succès pour les serristes d’arrière saison
Le Maroc entre en pleine saison d’exportation avec deux semaines de retard et avec des écarts de triage encore élevés. Des serristes du Bénélux jouent avec succès la carte de la tardiveté en tomate, laitue, fraise. Au Maroc, les surfaces de fraise sont stables.
Le marché du raisin Italia s’est scindé en deux, avec des niveaux de prix du simple au double. Malgré cet écart, la demande est meilleure pour les lots bien colorés de Sicile où la campagne avance vite. Certains distributeurs en écoulent de gros volumes. Au départ des Pouilles, la coloration manque. Opération spéciale et prix bas ne dopent guère les ventes chez les discounters.
La commercialisation du kiwi de Nouvelle Zélande s’achèvera en milieu de mois au stade import et une semaine plus tard au détail. Les gros calibres sont déjà en rupture. En Italie, la maturité est correcte dans les régions précoces. Les niveaux de prix sont assez bas.
Maroc : un retard à rattraper
Au Maroc, l’offre s’étoffe avec trois semaines de retard par rapport à l’année passée qui fût très précoce. Le Souss subit encore les conséquences de la canicule tardive et il y pleut moins que dans les régions du nord. Des attaques éparses de criquets touchent aussi des cultures de plein champ, jusqu’à Agadir.
La progression des apports de haricot vert et Coco est freinée par la pluie et les prix se sont bien raffermis à deux Euros en moyenne. En Coco, les écarts de prix sont importants (1,60 à 2,5) selon le calibre et l’état de fraîcheur. La courgette débute (0,8). Les premiers lots de poivron sont bien demandés, mais la saison ne débute vraiment qu’en fin de mois.
La Belgique joue la tomate tardive
Sur le mois d’octobre, les exportations de tomate du Maroc n’ont atteint que 4 000 t (-70 %). La proportion de gros calibres reste faible, celle de qualité exportable progresse à partir de cette semaine, le rythme de pleine saison (800-1 000 t par jour) devant être atteint à la mi novembre. Le potentiel est stable par rapport à celui de l’an passé.
En Belgique, les apports de tomate vont rester soutenus jusqu’en fin de mois, à des niveaux inédits. La qualité reste belle, la rentabilité correcte (0,9 à 1,20 Euros départ) même s’if faut un peu chauffer les serres.
La demande de laitue reste correcte depuis deux mois, surtout en provenance d’Allemagne, où le marché est trop chargé en batavia ! L’Espagne est aussi acheteuse de laitue de Belgique.
Fraise : stabilité du Maroc
Malgré la progression de l’Allemagne, l’arrière saison a été bonne en fraise. Même si les serristes de Belgique répondent encore présents, les apports sont maintenant réduits avant le début du Maroc en décembre. Les surfaces y seraient stables après la progression de 30 % de la dernière campagne (24 300 t exportées). En Espagne, le leader de la fraise bio a doublé son potentiel qui devrait atteindre 2 000 t pour la prochaine campagne.