Import : promesses estivales
C’est en fin de semaine dernière que le référencement des fruits d’été s’est généralisé en Europe. Leur entrée dans les assortiments chez les grands discounters a été mise en œuvre dès que les prix franco ont touché la barre de 1 E en calibre C, et moins de 1,50 en cal B. Le réveil du marché est aussi à mettre à l’actif d’une météo un peu plus estivale. Reste à savoir si la demande va progresser assez vite pour conserver ces niveaux de prix. Le prochain pallier de montée en puissance de l’offre est prévu pour le 15 juin avec l’arrivée à maturité de l’Estremadure.
L’écart des prix entre les variétés blanches et jaunes est très faible, surtout en nectarine, dont l’offre progresse plus vite qu’en pêche. Les disponibilités en abricots précoces s’étoffent. La progression du potentiel en plus rapide en France et en Italie qu’en Espagne où le matériel végétal fait défaut. En prune, l’offre se limite aux Red Beauty d’Espagne avant l’arrivée des premières Golden Japan la semaine prochaine.
En Nouvelle-Zélande, les arrachages de vergers ont fait plonger le potentiel de production de Braeburn. Sans surprise, les producteurs ont tiré un trait sur cette variété dont les débouchés sont trop peu diversifiés car ils reposent surtout sur le marché allemand. L’an passé, son prix net producteur avait baissé de 35 % contre 12 % en Gala.
En 2006, la récolte exportable de Braeburn n’atteindrait que 90 000 t (sur un total de 250 000 t) contre un maximum de 150 000 t en 2004. Bien que le calibre des fruits soit légèrement trop fort pour le marché européen, la concurrence est réduite sur le marché des bicolores. Toutes les variétés sont en recul sauf la Fuji et la Jazz. En Cox, les exportations ont plafonné à 10 000 t.
Rares sont les exportateurs du Chili qui ont pris le risque de charger de gros volumes de pommes vers l’Europe. Ceux qui l’ont fait vont en tirer profit. En Argentine, les exportations de pommes ont reculé de 28 % au 15 mai. La baisse est bien plus forte qu’en poire, dont la saison est terminée (- 16,5 % à 233 000 t).
Contrairement à celui des pommes, le secteur du kiwi néo-zélandais revoit ses prévisions d’exportation en hausse, surtout vers l’Europe. L’Espagne confirme sa place de première destination avec environ 80 000 t sur les 180 000 t que l’Europe devrait recevoir. Après plusieurs années de vent contraire, l’évolution des taux de change évolue favorablement pour les producteurs de Nouvelle-Zélande. Tout comme pour ceux d’Afrique du Sud, le Rand ayant perdu 10 % en quelques semaines par rapport au dollar US.
Baisse freinée sur Almeria
Cette année, le recul des exportations de légumes d’Espagne est moins raide qu’au printemps 2005. En avril, les exportations d’Almeria ont atteint 123 000 t (contre 155 000 t en mars), soit 15 000 t de plus que l’an passé. La différence porte sur les courgettes, salades et concombre.
En tomate, la saison de poursuit en grappe et cerise. Aux Canaries, elle s’est achevé avec une baisse de 10 % des tonnages par rapport à l’an passé et de 25 % par rapport à la précédente.