Import : nouveau coup de grisou estival
Les éléments se liguent pour déséquilibrer le marché des fruits à noyau. Seuls les opérateurs dont les fruits ont été pré-vendus sur contrat gardent une certaine visibilité.
La capacité de résistance du marché des fruits à noyau de qualité est mise à rude épreuve par les contre offres, ventes à la commission et prix après vente.
En pêche et nectarine, le taux de noyaux fendus atteint un record sur la plupart des bassins de production. Ce type de fruits est refusé par les cahiers des charges. Les enseignes l’excluent parfois en totalité pour celles de calibre A qui peuvent être achetées jusqu’à 1,5 le kg.
Arrêt des cotations en Emilie-Romagne
Le reste du marché est momentanément incotable, surtout en Emilie Romagne où la gamme des fruits à noyau n’est plus cotée.
Outre les noyaux fendus, les fruits mûrissent trop vite. Ces lots de qualité secondaire ne bénéficient pas du prix de retrait comme c’était le cas jusqu’à la fin des années 90. La plupart des OP ne prend pas le risque de budgétiser des retraits car elles perdraient le bénéfice des fonds opérationnels si la ligne n’est pas consommée dans l’année !
Enfin, au sein de la gamme des fruits à noyau, pêches et nectarines sont très sensibles aux attaques de trips. Toute l’Europe du Sud est touchée par les attaques des deux familles d’insecte (Californien et surtout européen) qui se développent en période de sécheresse (comme au Chili quelques années auparavant). Les fruits piqués décolorent. Le traitement se fait de nuit sur le sol en profitant du cycle de vie nocturne de l’insecte.
Début du raisin
C’est finalement avec dix jours d’avance que la récolte de raisin a débuté par rapport à l’an passé. La qualité est au rendez-vous.
Le Matilde est de plus en plus ignoré au profit du Black Magic. En trouve déjà quelques lots d’Italia… d’Egypte.
Les fruits à pépin cèdent
Les prix des fruits à pépin ont nettement baissé. Les stocks de pommes d’hémisphère Sud non dédouanés semblent avoir été sous-estimés. Les ventes sont bloquées depuis le début du mois sur tout le Sud de l’Europe. Les stocks semblent être moins élevés dans les pays du Nord où les importateurs se mettent à jour avant les congés annuels. Certains opérateurs risquent de trouver la pilule amère ? La poire Packam’s subit aussi une nette décote.
Le kiwi suit son propre chemin. A la faveur de la fin de la saison du Chili, l’opérateur néo-zélandais considère que la demande est assez suivie dans le Nord de l’Europe pour relever un peu les prix. En revanche, les ventes en France sont plus lentes que prévu.