Import : la crise attise les individualismes
En Italie, le Ministère de l’agriculture aurait alloué un budget de cinq millions d’Euros pour des opérations de retrait. Cette aide devrait être validée par Bruxelles. Vient-elle éponger des pertes dans les frigos (nectarine…) ou dans les parcelles touchées par la grêle (raisin) ?
Au Portugal, les exportateurs de Rocha ont dégagé un budget de 200 000 Euros pour financer une campagne d’affichage en Russie, leur second marché après la Grande Bretagne. Le prix franco Moscou est estimé à 0,35 Euros en 55/60.
Raisin : crise de l’Italia
L’offre de raisin Italia atteint son maximum de la saison. Même si le plein champ se termine début octobre, la pression des abris va rester forte. Cela pèse sur le marché des blancs. Celui des noirs est plus soutenu : l’offre est moindre à l’import et cette famille bénéficie d’un intérêt supérieur des consommateurs avides de polyphénols.
Par ailleurs, le raisin sans pépins suscite un intérêt, surtout de la part du secteur de la RHD. Le Sultana de Grèce et de Turquie est dominant.
Les prix des autres fruits a pépins ont subi une nette pression. En Italie, Packam’s et Kaiser sont tombés assez bas. Les détenteurs de William’s ont suivi à la baisse, jusqu’à 0,35 départ en vrac.
En fruits à noyau, les variétés de pêche tardive de Sicile sont appréciées et se valorisent à un Euro et plus au stade de gros. L’accueil est plus mitigé en nectarine car il faut se démarquer des stocks frigo. Le désintérêt pour les prunes touche toute la gamme.
Les ventes se sont bien amorcées en figues de Turquie, avec une prime pour les fruits sains et fraîchement arrivés.
La Turquie à la peine
La tomate de Turquie est sous le feu des critiques. Les importations sont estimées à cinq ou six camions par jour. La semaine passée, le tonnage était supérieur et les prix sont tombés à 0,1-0,2 Euros, bien en dessous des prix de revient. Ils étaient inférieurs à ceux en vigueur au stade de gros en Russie ! (lire aussi page 1). L’an passé, les exportations de la Turquie vers l’UE ont bondi à
27 000 t contre seulement 3 000 t en 99. Le poivron, dont les prix avaient aussi flambé, a plafonné à 22 900 t. Les surfaces de légumes cultivées sous abris sont estimées à 17 000 ha dans la région d’Antalya.