Point de vue des fournisseurs
« Il faut rassurer le client »
Chez Rougeline, depuis deux ans, le développement de ce mode de distribution entraîne des demandes spécifiques identifiées “drive”.

Directeur général de la SAS Rougeline, Gilles Bertrandias ressent « assez nettement depuis deux saisons le développement des drives et l'intégration des fruits et légumes dans ce circuit », avec des demandes spécifiques, identifiées “drive”. Il pointe une dominante très nette pour les tomates, devant les fraises et les concombres. Quelques enseignes sont en avance, comme Leclerc et Auchan, « même si aujourd'hui, tout le monde y est ». Sur ce nouveau circuit, dont les parts de marché, encore faibles, se développent, Rougeline veut être “acteur”. « Il y a à faire, tout en intégrant la réalité des spécificités de ce mode d'achat, explique Gilles Bertrandias. On voit les photos, pas le produit, il faut donc rassurer le consommateur et que le produit corresponde bien à la photo. » Un autre point important : « les paramètres liés à la qualité, la maturité et la fraîcheur. Les enseignes doivent intégrer qu'il doit y avoir un peu plus de choix. »
Chez Rougeline, il existe naturellement des références adaptées à ce type de distribution, en raison de la richesse de la segmentation de la gamme. Toute la gamme n'y est pas, mais on vient « piocher dans les gammes existantes », déjà très marketées, « avec des formes de segmentation adaptées à l'usage ». Pas besoin donc de packaging spécifique. Pour Gilles Bertrandias, la question est « comment créer de la dynamique, de la promotion positive ». « Il y a des marges de progrès à construire avec le client ».