Endiviers
« Il faut aller vite sur le dossier de la contractualisation »
Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, est intervenu à l'assemblée générale des Endiviers de France qui s'est déroulée le 24 mars à Arras.
Le dossier “contractualisation” est l'un des dossiers prioritaires de Légumes de France. Jacques Rouchaussé, qui est intervenu en compagnie de Louis Orenga (directeur d'Interfel) et de Roger Laroche (président délégué de la FCD) à la table ronde organisée à l'occasion de l'assemblée générale des Endiviers de France, veut aller vite. Avec Daniel Bouquillon (ancien président de l'Udef), ils s'expri-maient sur le thème “Comment retrouver ensemble de la valeur à l'endive ?” Selon le président de Légumes de France, « le dossier devrait être bouclé d'ici la fin de l'année ». Légumes de France, conscient que « le système assurantiel ne peut convenir à tout le monde face aux aléas climatiques et économiques », réfléchit à un mode de contractualisation pouvant s'adapter à tous les maillons de la chaîne de valeur.
Le maraîcher de Mardeuil (Marne) a, semble-t-il, tiré toutes les leçons d'une contractualisation basée sur les volumes durant trois ans. « On doit adapter la contractualisation à un produit sensible vivant et périssable », a-t-il déclaré à Arras le 24 mars. Et Jacques Rouchaussé d'évoquer « une contractualisation sur 30 % des volumes selon un prix de référence ». « Pas un prix de revient ! », explique-t-il en évoquant la possible référence de l'Observatoire des prix et des marges à partir duquel on peut établir cette notion de prix de référence.
Jacques Rouchaussé propose une contractualisation de 30 % selon un prix de référence à travailler avec l'aval.
« C'est une notion qu'il faut travailler avec l'aval », poursuit-il. Le système a l'avantage de n'obliger le producteur à ne contractualiser qu'une partie de sa production. En revanche, il permet de sécuriser les charges de l'exploitation. Roger Laroche revenait pour sa part sur l'existence de contrat-cadre gérant les relations commerciales entre opérateurs. Selon lui, « on peut réfléchir au développement de quelques lignes annuelles de produits à prix constant dans une relation gagnant-gagnant ». L'an passé, Savéol s'est engagé dans cette voie avec des tomates cerise à 1,50 €… L'endive emboîterait-elle le pas aux tomates cerise ?
En tout cas, « si les f&l ont un positionnement stratégique pour les GMS, elles ont tout intérêt à ce que la production française se développe, sinon personne n'atteindra les objectifs sociétaux et nutritionnels », a conclu Louis Orenga lors de cette table ronde.