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IGP Melon de Cavaillon : des ajustements à prévoir

L’INAO a demandé au syndicat interprofessionnel du Melon de Cavaillon de revoir la présentation de sa demande d’IGP.

La demande d’IGP Melon de Cavaillon a reçu un avis favorable de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité), mais nécessitera des compléments d’informations. Il s’agit principalement de caler la zone d’expédition sur la zone de production, qui est plus vaste que la précédente.

“Vous devez revoir la présentation de ce dossier, a expliqué Jean-Michel Dubois de l’Inao. La zone d’IGP correspondant à la zone de culture serait une meilleure garantie de l’origine du produit.” La seconde réserve concerne l’implication des producteurs. “L’Inao souhaiterait percevoir une plus grande implication de la production, dans la gestion et l’animation de ce signe de qualité, par exemple un rapprochement des producteurs des stations d’expédition pour mieux expliciter leur savoir-faire. Le dossier est dans les mains du Syndicat pour ces compléments d’informations, mais je précise bien qu’il ne s’agit pas d’une fin de non-recevoir.” Mais, avec le risque de voir les exigences s’élever du fait de la réforme de l’Institut… “Ceci étant, l’IGP n’est pas un aboutissement et vous devez continuer à faire avancer les ventes et ne pas attendre ce signe de qualité pour développer le produit.”

Obligation de cohésion de la filière pour ce projet

Aussi, le Syndicat a fait sonner la charge en appelant les Jeunes Agriculteurs en renfort : “Ce signe et cette marque sont une opportunité pour les agriculteurs, a précisé Patrick Chevalier, président des JA 84. Il y a une obligation de cohésion de la filière pour porter ce projet. Je déplore qu’il y ait si peu d’expéditeurs et de producteurs à faire les efforts nécessaires pour parvenir à augmenter le potentiel.”

Gérard Roche, président de l’Aprel et co-président de la section régionale melon, abonde dans le même sens. “La notoriété du melon de Cavaillon est un atout naturel pour l’IGP. J’aimerais que les choses aillent de plus en plus vite et je me demande parfois, s’il n’aurait pas fallu commencer dix ans plus tôt.”

Le syndicat interprofessionnel compte actuellement quatre-vingtdeux producteurs, cinq stations de conditionnement pour un potentiel de 5 000 t commercialisées l’an dernier sous la marque Melon de Cavaillon. Un des axes de développement commercial a été le partenariat noué avec Creno.

“C’est une base solide, a souligné Charles Grosse, président du syndicat, qui doit nous permettre de faire quelques pas de plus conjointement cette année.”

Par ailleurs, dans la même optique de toucher le consommateur, un accord national de référencement est en cours de mise en place avec le réseau Le Fruitier. Enfin, le Melon de Cavaillon sera inscrit sur la carte du Fouquet’s, restaurant du groupe Barrière, qui pourrait ouvrir sur de nouvelles opportunités.

Le syndicat compte également sur le concours national de cuisine pour faire parler et connaître son melon. Mais, prévient Charles Grosse, “nous ne chercherons pas une augmentation de tonnage à n’importe quel prix. Le melon de Cavaillon restera sur son positionnement d’excellence.”

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