Espagne
Hortyfruta s’oppose frontalement à la fin des normes
Maria José Pardo, directrice d’Hortyfruta, estime que l’élimination de 26 normes de commercialisation ouvrira la porte à des produits de basse qualité.
L’organisation interprofessionnelle des fruits et légumes d’Andalousie, Hortyfruta qui représente 80 % de la production et de la commercialisation des fruits et légumes andalous sous abris, s’est déclarée frontalement opposée à l’application du règlement 1221/ 2008 qui suppose l’élimination de vingt-six normes de commercialisation parce que cela « va clairement à l’encontre de tout ce que nous avons promu depuis la constitution de l’interprofession, qui n’est autre que la recherche de la meilleure qualité de tous les produits que nous cultivons et qui était régulée par le décret de normalisation et qui apporte de grands bénéfices tant aux agriculteurs que commerçants et consommateurs », a déclaré Maria José Pardo, la directrice de l’interprofession espagnole.
Hortyfruta estime qu’avec ce nouveau règlement européen, les producteurs et les metteurs en marché seront à la merci des distributeurs. L’interprofession soupçonne que ce sera la distribution qui forcera à la baisse des prix des fruits et légumes sans maintenir les standards de qualité tant recherchés par les producteurs et metteurs en marché andalous.
Et l’interprofession estime par là même que les consommateurs seront les grands perdants. « Avec ce règlement, cela ouvrira la porte à l’offre de basse qualité des pays tiers et entraînera pour le marché andalou et espagnol une perte de compétitivité face aux marchés extérieurs qui joueront préférentiellement sur le bas prix », ajoute Hortyfruta.