Haro sur les intermédiaires
Dans le Figaro Magazine de la semaine dernière un dossier portait sur les “faussaires du goût” avec, en couverture, une pomme carrée... Encore une fois, les intermédiaires en ont pris pour leur grade, accusés de récupérer de la marge sur le dos des “petits” producteurs. Ce discours porté haut et fort par le chef spécialiste de la cuisine de bistro, Yves Camdeborde, a de quoi hérisser le poil. Se targuant de connaître près de 99 % de ses fournisseurs, l'annonce de Yves Camdeborde a de quoi faire bondir. Cela a été dit et redit lors de la Journée nationale des marchés de gros, le message des chefs envers les petits producteurs ne coïncide pas vraiment avec la réalité. Les grossistes spécialistes des chefs étoilés le disent eux-mêmes, tel chef dénonce les intermédiaires mais se fait livrer les fruits et légumes par les spécialistes sur la place de Rungis... Alors qui croire ? Une chose est sûre, il est temps de donner une vraie définition de ce qu'est un circuit court, un petit producteur ou tout autre terme lié à la proximité. Avec ou sans les intermédiaires ? Une chose est sûre, il n'y a qu'en France qu'on est aussi à cheval sur l'origine des produits, comme le dit Yvon Merlière du Credoc.