Gros pépins
La filière pomme se trouve emportée dans la tourmente de crises qui semble devoir toucher les f&l les uns après les autres. La pomme a été en crise conjoncturelle pendant 16 jours (elle en est sortie le 5 octobre). La raison : un début de campagne plombé par des reports de l’hémisphère Nord et des stocks de l’hémisphère Sud. “On n’a pas la mesure exacte des importations de l’hémisphère Sud,” reconnaît-on à la section nationale. Et de fustiger les services de la Commission européenne qui annonçaient des importations de 276 000 t au 30 juin quand les importateurs de l’hémisphère Sud estimaient leur volume d’activité avec l’Europe à 704 000 t. Aujourd’hui, on doit être près du million de tonnes de pommes importées quand le plafond d’importation est fixé à 733 000 t du 1er/01 au 31/08 et à 117 000 t du 1er/09 au 31/12. La raison de ces imprécisions ? Des chiffres fantaisistes donnés par certains Etats membres. Ce qui rend impossible toute préparation sérieuse de campagne. Et illusoire l’application de la clause de sauvegarde. Pour 2006, les producteurs européens demandent à retarder au printemps l’arrivée de l’hémisphère Sud et de diminuer d’autant son contingent afin de ne pas handicaper dès le départ la prochaine campagne. Comble de malchance pour la filière : malgré ce début de campagne difficile, les opérateurs étaient parvenus à maintenir un bon courant d’affaires sur le grand export. Las : la grève du port de Marseille est survenue bloquant 300 conteneurs (6 000 t) de pommes françaises.