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Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Grand angle sur la première région oléicole bio de France

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur représente 2 592 ha d'oliviers, soit 3,8 % de progression entre 2012 et 2013.

Selon les chiffres compilés par Bio de Provence, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est en tête des régions oléicoles AB de France. Sur les 4 283 ha (3,8 % de progression entre 2012 et 2013), Paca en compte 2 592 ha (AB et conversion). C'est une progression de 417 ha certifiés AB entre 2012 et 2013 mais une baisse de 358 ha pour les vergers en conversion, soit une progression nette de 59 ha (+ 2 %). Hormis dans les Alpes-Maritimes (+ 9 ha), tous les départements de la région affichent une baisse des surfaces en conversion : -53 ha en Vaucluse, - 113 ha dans les Bouches-du-Rhône qui est le seul département à afficher une perte de superficie entre 2012 et 2013 (-11 ha, soit - 1 %) mais qui regroupe 62 % des surfaces en conversion, - 76 ha dans le Var et - 25 ha dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ceci étant, la baisse des surfaces en conversion vaut pour l'ensemble des filières AB. Néanmoins, l'augmentation des surfaces a son corollaire : la baisse des prix de l'huile d'olive bio qui a perdu, en 2013, près de 0,20 €/litre.

Les forces et faiblesses de la filière oléicole AB

Les Bouches-du-Rhône sont le département le plus engagé dans l'oléiculture AB (1 381 ha en bio et en conversion, soit 34 % de la SAU) suivies par le Var (420 ha, 16 %), puis les Alpes-de-Haute-Provence (327 ha, 25 %), le Vaucluse (303 ha, 28 %) et les Alpes-Maritimes (161 ha, 16 %). Claire Rubat du Mérac, chargée pour Bio de Provence de cette étude, a ensuite dégagé les opportunités, les menaces, les forces et les faiblesses de la filière oléicole AB provençale. Au titre des forces, son premier atout est son leadership dans la filière oléicole bio, qui traduit la vitalité du secteur. Vitalité confortée par des outils performants comme des moulins certifiés bio, des fabricants à façon et des groupements de producteurs. A l'inverse, la région pêche sur des problèmes techniques. Tant sur le plan économique que technique, la professionnalisation des producteurs est indispensable. L'absence de technique de désamérisation des olives en bio est un frein pour les olives de table et leurs dérivés.

Par ailleurs il semble qu'une des variétés dominante, l'Aglandau, est moins adaptée à la transformation que les Picholine/Grossane majoritaires dans d'autres régions de production. Enfin, les très faibles volumes d'huile d'olive AB françaises (100 t) ne couvrent que 0,25 % de la consommation française. Du fait de ces volumes, il est difficile de la faire entrer en consommation. Un obstacle qui pourrait être détourné par l'introduction de nouveaux moyens de lutte notamment contre la mouche de l'olive.

Ceci étant, l'huile d'olive bio bénéficie d'une importante demande sociétale à l'échelle régionale et au niveau des touristes. Elle bénéficie de qualités organoleptiques et nutritionnelles à faire valoir et son image de produit artisanal haut de gamme doit être exploitée plus fréquemment. La filière oléiculture AB en Provence est sous la menace de plusieurs facteurs. Il faut s'attendre à une arrivée croissante de volumes en provenance des vergers en conversion de Provence-Alpes-Côte d'Azur et du Languedoc Roussillon. « Quelle mise en marché et pour quels débouchés ? », s'interroge Claire Rubat du Mérac. La concurrence viendra également de l'étranger. De nombreux pays producteurs techniquement à la pointe sont capables de fournir des huiles bio de très bonne qualité et à des prix concurrentiels. Enfin, l'évolution du climat n'est pas à négliger.

Ces données techniques, assorties de données économiques seront présentées de manière plus exhaustive lors de la journée Tech & Bio organisée le 14 octobre prochain à la station expérimentale La Pugère, à Mallemort (Bouches-du-Rhône).

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