Aquitaine
Grâce à la biométhanisation, Larrère & Fils devient autonome en énergie
Le producteur landais installe une unité de biométhanisation. Avec les panneaux photovoltaïques mis en place en 2010, Larrère devrait produire 3 000 MWh par an d'électricité.
Installée à Liposthey (Landes), l'entreprise familiale Larrère & Fils cultive carottes (20 000 t), navets, poireaux et choux (dont le choudou) depuis 1981. Elle se lance à présent dans la production d'énergie, avec l'implantation d'une unité de biométhanisation à côté de sa station de conditionnement. « Outre la valorisation de nos terrains, explique Laurence Vignoli, chargée de communication, nous valoriserons nos écarts de production, soit 6 500 t de déchets de légumes, et produirons de l'électricité et des amendements organiques. » Financée à 30 % par divers organismes, dont le Conseil régional d'Aquitaine (162 724,50 € ; cf. fld hebdo du 30 mai 2012), l'Ademe et le Feder, l'unité de méthanisation, d'une capacité de 370 kW, devrait être opérationnelle au printemps. « Fin 2014, nous produirons plus d'électricité que nous n'en consommons », estime Patrick Larrère, directeur commercial. Ce projet s'ajoute aux 8 000 m2 de panneaux photovoltaïques mis en place en 2010 et fournissant près de 1 100 MWh/an. Au total, ce sont donc presque 3 000 MWh/an (soit la consommation d'environ 400 foyers) qui seront produites et 2 000 t de CO2 économisées. Le surplus d'électricité pourrait être revendu localement et les 3 450 t d'engrais produites seront entièrement utilisées pour les cultures. En parallèle, l'entreprise, « très axée innovation, surtout les innovations produits », lancera au printemps une campagne de communication sur l'ensemble de la gamme et le choudou, leur dernière innovation (cf. fld hebdo du 30 octobre 2012) : « Nous allons impliquer le consommateur avec des jeux concours comme des concours de recettes avec le choudou », conclut Laurence Vignoli.
> • 1 300 ha répartis sur neuf fermes dans les landes de Gascogne.
• 150 salariés.
• 30 000 t de légumes/an.
• 50 % production conventionnelle (sous marque Larrère) et 50 % production bio (sous marque Bioleyre, depuis 2007).
• 20 % des légumes conventionnels vendus à l'export (Nord de l'UE et Espagne).