GNR : 6 bonnes pratiques pour économiser le carburant
Les prix élevés du gazole non routier (GNR) incitent les producteurs à trouver des leviers pour économiser le carburant consommé par les tracteurs. La consommation de GNR peut être diminuée en adoptant certains gestes.
Les prix élevés du gazole non routier (GNR) incitent les producteurs à trouver des leviers pour économiser le carburant consommé par les tracteurs. La consommation de GNR peut être diminuée en adoptant certains gestes.
Le gazole non routier (GNR) représente une charge importante pour les agriculteurs. Et la tendance à des prix élevés du GNR devrait s’inscrire dans la durée, avec la volonté du gouvernement de réduire la défiscalisation du GNR pour les agriculteurs et les entreprises du BTP. Certaines bonnes pratiques à adopter avec son tracteur peuvent permettre de réaliser des économies de carburant.
1/ Entretien du moteur
Les filtres à carburant doivent être changés régulièrement. De même, un soufflage régulier du filtre à air et des radiateurs permet d’éviter les surconsommations. Le choix de l’huile de transmission est également un point important. Des huiles trop visqueuses créent des résistances au mouvement qui font forcer le moteur. Aujourd’hui, il existe sur le marché des huiles de bonne qualité qui sont un peu moins visqueuses tout en restant efficaces en lubrification et résistantes aux températures. Cela se ressent sur la consommation, il y aura moins d’effort au niveau de la transmission.
2/ Lestage du tracteur
Le lestage du tracteur permet de limiter le patinage, qui est source de surconsommation. Il doit être adapté en fonction de l’utilisation du tracteur. Quand on utilise un outil de travail du sol par exemple, l’adhérence au sol est essentielle, le tracteur doit être lesté. Les tracteurs sont de plus en plus équipés de relevage avant, ce qui permet de mettre des outils à l’avant et à l’arrière, mais aussi de sélectionner la masse que l’on souhaite ajouter. Les masses doivent être retirées si elles ne sont plus nécessaires, pour ne pas déplacer du poids pour rien.
3/ Pression des pneus
En arboriculture, on peut utiliser des pneumatiques un peu plus larges qu’en viticulture. Ils encaissent plus facilement le poids du tracteur : on peut donc diminuer la pression de gonflage afin d’augmenter la surface de contact avec le sol et ainsi améliorer l’adhérence et limiter le tassement. En revanche, si la pression de gonflage est trop faible, elle ne conviendra pas aux déplacements sur route : les pneus chaufferont et s’useront pour rien. Comme il n’est pas envisageable de gonfler et dégonfler les pneus pour les adapter à chaque besoin, et que le télégonflage n’est disponible que sur des tracteurs haut de gamme en grandes cultures, il faut trouver une pression de gonflage de compromis. Celle-ci doit à la fois permettre d’aller sur la route et d’avoir une bonne adhérence au sol.
4/ Utilisation des outils
En cultures pérennes, il faut réfléchir à combiner les outils, afin d’optimiser la charge du tracteur et de limiter le nombre de passages. L’utilisation de certains outils, comme pour le travail du sol sur le rang, nécessite un avancement lent du tracteur. Or, un passage lent consomme beaucoup plus de carburant à l’hectare qu’un passage rapide. Les outils « lents » doivent donc être utilisés que lorsque c’est vraiment nécessaire.
5/ Écoconduite
Une bonne connaissance du moteur de son tracteur permet d’adopter une écoconduite, afin d’offrir le meilleur compromis entre consommation et productivité. Une consommation minimale de carburant s’obtient quand on s’approche à bas régime du couple maximal.
6/ Prise de force
Employer autant que possible le régime de prise de force économique. D’après des tests réalisés en viticulture, un passage de tracteur avec la prise de force économique peut faire économiser 30 % de consommation de carburant par rapport à une prise de force standard, en passant d’environ 1 900 tours/min à environ 1 550 tours/min.