GIS PIClég : « Vers des systèmes de culture plus robustes »
Trois questions à Vincent Faloya, Inra, animateur du GIS PIClég. Les prochaines rencontres du GIS PIClég auront lieu le 29 novembre 2018 à Paris.
Quels sont les objectifs donnés au Gis PIClég pour les dix prochaines années ?
En renouvelant son fonctionnement sur la période 2017-2027, le GIS PIClég doit permettre le développement d’une production légumière et maraîchère en France à l’horizon de 15-20 ans, tenant compte des attentes sociétales qui concilient qualité des produits, performances environnementales, rentabilité des exploitations et exigences sociales, en coordonnant un programme pluridisciplinaire de recherche - développement et en valorisant les acquis auprès de tous les acteurs de la filière. Les enjeux sont d’élargir ses travaux afin de répondre à l’enjeu global de la production intégrée et de mettre à l’épreuve des systèmes de culture plus robustes. Ceux-ci devront être capables de résister et se maintenir face aux perturbations climatiques ou biologiques. Ils aborderont également la diversité des systèmes de production, en sol de plein champ et abris mais aussi en hors-sol sous serre lourde, ce qui est une nouveauté. Ils doivent aussi lever les différents verrous (technique et économique) à l’adoption de systèmes bas intrants.
Modifiez-vous les méthodes de travail du GIS PIClég ?
Les démarches expérimentales vont se poursuivre mais nous souhaitons aussi renforcer et inciter les démarches participatives à l’échelle des projets. Il est important de s’organiser pour intégrer la valorisation lors de la co-construction des programmes. Concevoir des systèmes de culture à bas niveau d’intrants à l’échelle de la parcelle nécessite de combler des trous de connaissances sur le fonctionnement de certains leviers agroécologiques, optimiser les conditions d’utilisation de ces leviers et assembler leur diversité. Certaines solutions sont à rechercher aussi à d’autres échelles. En effet, certains verrous ne peuvent pas être levés par des recherches à la seule échelle de la parcelle. La mouche du chou, par exemple, est un ravageur qui doit se traiter à l’échelle du paysage parce qu’elle se déplace beaucoup. Tout comme diversifier les rotations pour réduire l’usage des nématicides doit prendre en compte la valorisation commerciale de nouvelles cultures.
Quelles seront les évolutions de l’organisation du Gis PIClég ?
L’organisation du Gis PIClég tend à une meilleure valorisation des travaux avec un axe structurant des projets, la ré-identification des canaux de transfert et de moyens spécifiquement dédiés. Elle concerne également l’évolution des groupes thématiques (GT) permanents. Pour 2017-2027, les GT « Système », « Eau et Fertilisation » et « Génétique » sont maintenus. Ceux concernant les « Bioagresseurs aériens » et « Bioagresseurs telluriques » fusionnent. Un GT « Gestion de la flore adventice… » a été constitué en inter-action avec d’autres structures équivalentes (GIS GCHP2E et les RMT Florad et Systèmes de culture innovants). Enfin des groupes exploratoires concernant « Mécanisation et robotique » et « Agriculture périurbaine » vont être lancés.