Gestion de crise
Deux décisions ont été prises au cours de la journée marathon consacrée au chou-fleur jeudi dernier. Une journée “tendue” de l’avis même des participants où il a fallu que le représentant du ministre pèse de tout son poids pour obtenir de son administration qu’elle “invente” les mesures nécessaires. La première décision concerne la gestion de la crise proprement dite. Si le ministère ne s’est engagé sur aucune enveloppe financière, il a promis qu’une aide directe aux exploitations touchées serait versée avant la fin du mois de juin. L’aide sera attribuée “au cas par cas” selon une formule déjà testée par la rue de Varennes dans d’autres secteurs. Mais, c’est promis, ces aides seront “eurocompatibles”. Voilà pour le court terme. Mais les producteurs bretons ont aussi obtenu la mise en place d’un dispositif de gestion/prévention des crises à titre expérimental pour le chou-fleur. Dès la fin de l’année dernière, une délégation française (comprenant des représentants du ministère et de la production) avait fait le déplacement de Bruxelles pour essayer de faire passer cette idée auprès des autorités communautaires. Un tel dispositif est d’ailleurs prévu par le compromis du Luxembourg. Malheureusement, la démarche française n’avait pu aboutir. Et c’est Hervé Gaymard, en quelque sorte aidé par la mobilisation des Bretons, qui a arraché la mise en place d’un tel dispositif lors du dernier conseil agricole. Il sera opérationnel dès l’automne et s’il donne satisfaction pourrait être étendu à l’ensemble des fruits et légumes dès 2005.