CTIFL
Gérard Roche : la filière fruits et légumes est une filière d’excellence
Gérard Roche, maraîcher à Loriol du Comtat (84), président de l’Aprel (station d’expérimentation) et vice-président de Légumes de France, est candidat à la présidence du CTIFL.
Fld Hebdo : Pour quelles raisons êtes-vous candidat à la présidence du CTIFL ?
Gérard Roche : Je porte un projet de communication sur la valeur du produit destiné aux consommateurs. Le CTIFL a beaucoup travaillé sur la protection intégrée, les guides de bonnes pratiques etc. Et cela n’est pas assez dit. A l’heure où les fruits et légumes sont dénigrés, où leur consommation stagne, il est temps de rassurer le consommateur sur la qualité et la sécurité alimentaire. Le CTIFL s’est penché sur la production et la commercialisation, mais pas encore sur la valorisation du produit auprès du consommateur. Il est temps d’y remédier. Les deux interprofessions, CTIFL et Interfel doivent travailler de façon complémentaire pour redorer l’image des fruits et légumes et aller plus loin que les aspects diététiques. J’ambitionne aussi d’emmener le CTIFL vers des manifestations grand public, à l’instar de ce que fait la famille à laquelle j’appartiens, Légumes de France, afin de faire valoir la même image positive des fruits et légumes, une filière d’excellence.
Fld Hebdo : ça n’est qu’un axe d’une politique.
G. R. : Effectivement. Le CTIFL, un organisme bien géré, doit poursuivre sur ses fondamentaux, les programmes et les actions dans l’intérêt de toutes les familles de l’interprofession en restant vigilant à toutes leurs demandes. Je pense d’ailleurs, si la présidence du CTIFL m’est confiée, mettre en place un conseil d’administration où toutes les familles professionnelles seront mieux représentées et mieux écoutées. En revanche, je pense que le CTIFL doit installer de nouvelles synergies et de nouveaux partenariats avec les stations d’expérimentation régionales françaises, les universités ou unités de recherche étrangères, pour une vision globale élargie. Par ailleurs, je considère qu’il est important que le CTIFL trouve des financements nouveaux, hors du cadre franco-français afin de porter de grands projets. Mais il n’est pas question de toucher à ce que le CTIFL sait faire et bien faire et pour lequel ses compétences sont reconnues.
Le conseil d’administration du CTIFL se réunira le 26 juin pour procéder à l’élection du bureau et du président.