Produits d'import
Gel et grêle font revoir à la baisse les prévisions en fruits à noyau de contre-saison
L'arrivée du froid fait réagir le marché des légumes En fruits à noyau de contre-saison, une partie du potentiel sud-africain est détruite. Les prix sont en hausse.
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Le 20 novembre, la zone de production d'El Ejido a subi un gros orage de grêle. C'est un événement très rare dans cette région. Sur les quelque 350 ha de serres plastique touchés, une petite moitié s'est écroulée. Le secteur concerné est très multiproduit. La région dans son ensemble pesait 28 576 ha couverts lors de la dernière campagne. Du fait de l'avance de la saison, le refroidissement actuel des températures accentue la hausse des prix de la courgette qui pointe à 2 € départ. L'aubergine suit. En poivron, il faut compter sur un gros stock tampon à récolter car les producteurs avaient réduit le rythme au regard des prix.
En tomate, après le pire début de saison connu, les hausses risquent d'être partielles. En rondes, la perspective d'une levée de la taxe en début de semaine entraîne une accumulation d'offre du Maroc à dédouaner, on parle de 5 000 t à Perpignan.
La Russie satureLes exportations de tomate du Maroc vers la Russie sont à leur maximum. Elles atteignent 4 000 t par semaine depuis le début du mois. Les prix ont perdu 200 $ en deux semaines, à 450 $ la tonne FOB.
Par ailleurs, les producteurs de petits agrumes ont fortement réduit le rythme de la récolte. Les prix vers la Russie sont tombés à 200-300 $ la tonne FOB. On considère que le point mort est de 400 $... On compte deux départs hebdomadaires, le mardi et, sans escale, le samedi. Les exportateurs marocains aimeraient regagner le terrain perdu sur leur marché traditionnel européen en variétés de pleine saison.
Les prévisions d'exportation viennent d'être revues à la baisse de 50 000 t à 250 000 t.
Au départ d'Espagne, les prix tardent à se raffermir. Le marché italien en particulier est très peu réceptif, pas seulement en agrumes, d'ailleurs.
Moins de fruits de contre-saisonEn Afrique du Sud, des prévisions de récolte seront revues à la baisse, essentiellement en fruits à noyau et en poire. En effet, la province du Western Cape a subi de violentes précipitations accompagnées de grêle. Les dégâts sont à estimer. Les couloirs de grêle ont touché les zones de production de fruits d'été et de poire. Des vergers de pommiers ont subi des dégâts alors que les vignes ont été épargnées.
Les premiers lots de nectarine sont déjà proposés sur des bases de prix élevées, soit 13 € en calibre A. Les premiers abricots seront mis en vente cette semaine, les premières prunes Pioneer la suivante.
Cette année, toutes les origines d'hémisphère Sud ont donc subi des pertes. Les régions centrales du Chili sont de loin les plus touchées : la moitié de la récolte de fruits d'été a été perdue lors du gel de fin septembre. En Argentine, des pertes liées au gel ne concernent que les régions précoces de fruits à noyau, surtout les bigarreaux. En fruits à pépins, ce n'est qu'en janvier que des prévisions fiables seront possibles.
En Europe, l'intérêt pour les fruits d'été de contresaison est encore anecdotique. Il faiblit régulièrement depuis une dizaine d'années. De même, en fruits exotiques, les opérateurs ont des difficultés pour bien valoriser les litchis par avion. Les prix sont déjà à leur niveau de pleine saison en 5 et 6 €/kg, en branché de Maurice ou en vrac d'Afrique du Sud.