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Régions
Gel : des dégâts localisés mais importants

Plusieurs vagues de gel ont frappé l’ensemble des terroirs français fin avril. L’heure est à l’estimation des dégâts.

Cerise : un potentiel revu à la baisse

Précoce, la campagne de cerises est revue à la baisse. « On a beaucoup de mal à évaluer l’impact : différents stades de maturité, phénomènes localisés…, explique Jean-Christophe Neyron, président de l’AOP Cerises. On était sur un potentiel intéressant donc il y a aura quand même des volumes. » On table désormais sur un potentiel équivalent à 2016 (35 500 t tous types).

Des impacts en pommes et poires

Les pommiers, en pleine floraison, ont été impactés, surtout dans le Nord, l’Alsace, les Alpes et le Val de Loire (Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Sarthe, Indre-et-Loire et en partie le Limousin). « Il y aura un impact quantitatif et qualitatif en pommes, que l’on pourra mieux évaluer dans quelques semaines, indique Vincent Guérin de l’ANPP. Mais l’ampleur n’est pas la même qu’en 1991 ni même qu’en 2012. De plus le gel est intervenu sur une grosse floraison. » Des pertes sont à déplorer en poires de printemps dans le Nord et les Alpes. Les poiriers du Val de Loire, moins avancés, semblent avoir été épargnés même dans les zones où les pommiers ont été touchés.

Paca : un certain flou artistique

Christian Estrosi, président du Conseil régional de Paca, a présenté un premier bilan des dégâts en Vaucluse. Sur pommiers et poiriers, 900 ha ont été touchés sur les Alpes de Haute-Provence (450 ha totalement ravagés), et 4 800 ha en Hautes-Alpes. Il n’y a pas de chiffres précis pour les cerisiers, abricotiers et pruniers du Vaucluse. 7 000 ha de raisin de table ont été touchés. La DDT continue ses expertises qui devraient démontrer une réalité différente. Christian Estrosi a saisi le ministre de l’Agriculture d’une demande de procédure accélérée de reconnaissance d’état de calamités agricoles et accordé une enveloppe de 1,5 M€ pour aider les exploitations touchées.

Un gel hétérogène dans les Baronnies

La FDSEA de la Drôme annonce des dégâts importants en pommes et poires dans la Valloire. Dans le Diois, des parcelles de noyers ont été touchées. Dans les Baronnies, les parcelles d’abricotiers et de cerises ont été frappées les 21, 22 et 23 avril de 80 % à 100 %. « Le gel a été très hétérogène dans les Baronnies. Les parcelles en altitude et en bas-fond en abricots, cerises, prunes ont subi de gros dégâts. Les fruits sont carbonisés et d’autres tomberont après la maturité », explique Jean-Marc Philibert, président du syndicat des producteurs d’abricots des Baronnies. Sur son exploitation (26 ha à Saint-Sauveur-Gouvernet), il prévoit au mieux une récolte d’une centaine de tonnes d’abricots pour un potentiel de 400 t.

Les fruits rouges affectés en Haute-Loire et en Ardèche

La chute des températures (-6° à -8 °C) les 21, 22 et 23 avril en Haute-Loire et en Ardèche ont sévèrement affecté les cultures sous abris et plein champ de petits fruits situées en moyenne montagne (700 m d’altitude). « Les pertes ont été inégales selon les secteurs géographiques dans la Haute-Loire, de 10 % en fraises, de 30 % à 40 % en framboises… Elles sont beaucoup plus sévères en Ardèche où certains producteurs ont perdu parfois toute leur production », constate Denis Chirouze, directeur du GIE des producteurs de fruits rouges des Monts du Velay. Les serres non chauffées n’ont pas résisté aux chutes de températures. Le GIE va enclencher une procédure de calamité agricole.

Le melon du Haut-Poitou très touché

Pour le melon du Haut-Poitou, le gel du 20 avril a surtout touché les jeunes plantations. Puis les deux nuits des 26 et 27 avril (-4 °C, voire en dessous) ont causé des dégâts beaucoup plus importants, touchant les plantations plus avancées. Les pertes pourraient atteindre 60 % des surfaces chez certains producteurs. Une enquête est en cours pour évaluer précisément les dégâts. Les plants peuvent repartir et certains producteurs ont déjà engagé des chantiers de replantation. Mais il y aura dans tous les cas une baisse des volumes et un retard de production.

Quelques dégâts en légumes dans le Saumurois

Dans le Saumurois, le gel a entraîné quelques pertes en légumes botte. À Fleuron d’Anjou, 15 à 20 % des cultures de radis en cours sont perdues (feuilles brûlées par le gel) et pour les récoltes en cours, la qualité est affectée. On recense quelques pertes en salades, en asperges vertes et sur les fraisiers pas encore couverts. En asperges blanches, c’est surtout le froid des deux dernières semaines d’avril qui a ralenti la pousse, après un début de campagne très précoce.

Rédaction Réussir

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