Languedoc-Roussillon
Fusion de La Melba et de Céret Primeur
Se renforcer ou mettre la clé sous la porte : la Melba a choisi la première voie et conjugue croissance interne et externe.
Début juillet, Les adhérents des coopératives Céret Primeur et La Melba ont scellé le destin des deux structures en validant leur fusion. La nouvelle entité est présidée par Jean-Pierre Bails. « La Melba était face à un dilemme : grandir ou mettre la clé sous la porte, indique Julien Guilloche, directeur de la coopérative. Nous avons choisi la seconde option grâce à une croissance interne et externe. » Céret Primeur apporte une centaine de tonnes de cerises, des installations et une notoriété non négligeable. Ce potentiel s'ajoute à celui de La Melba (250 tonnes) produit sur le créneau très précoce du 1er mai au 10 juin. À l'étroit à Bouleternère, La Melba conditionnera les cerises à Céret, voire les abricots produits en Tunisie et commercialisés actuellement par le GIE Hermitage. Après la reprise des vergers de Chanabel en Tunisie, La Melba a fait l'acquisition en 2012 d'une seconde exploitation (270 ha de pêches/nectarines/abricots et station de conditionnement) qui porte son potentiel à 2500 tonnes de fruits produits en Tunisie : « nous avons souhaité augmenter notre potentiel afin de proposer à nos clients des fruits La Melba sur un calendrier élargi. Nous sommes présents sur les marchés de fin avril à fin septembre, ce qui permet à certains de nos clients de contourner l'Espagne. » Toujours en 2012, La Melba avait acquis un verger de 280 ha dans la Crau. « Cette année, 60 ha supplémentaires ont été plantés avec l'objectif d'atteindre un potentiel d'environ 13 000 tonnes de pêches et nectarines, et renforcer notre position sur les marchés. »
Céret Primeur apporte une centaine de tonnes de cerises, des installations et une notoriété non négligeable.
Un autre pan de la stratégie de La Melba est la diversification des espèces produites par ses adhérents. « Nous sommes à la recherche d'espèces insensibles à la sharka. C'est pourquoi nous avons choisi la grenade, très prisée pour se propriétés anti oxydantes. De plus, c'est une production qui arrive après les pêches/nectarines et nous apporte une activité supplémentaire sans nécessiter des investissements dans des équipements spécifiques. » Une vingtaine d'hectares a déjà été plantés dans les Pyrénées-Orientales. Les premiers fruits seront commercialisés dès septembre et les volumes devraient atteindre 3 à 4 000 tonnes en 2015. En maraîchage, La Melba a atteint son potentiel d'artichauts qui totalise désormais 4 000 tonnes. Enfin, l'entreprise souhaite développer une production de mimosa qui sera commercialisée entre janvier et mars.