Fruits : réunion stratégie à l’Inra
Le hasard fait bien les choses. La plupart des productions fruitières sont en crise. Aussi le séminaire organisé par l’Inra à Angers la semaine dernière sur les fruits et leurs enjeux à dix-quinze ans réunissant 100 chercheurs ne peut que retenir l’attention.
Sur la base de trois scénarios, optimiste, pessimiste et intermédiaire, et deux thèmes, consommation et production, les spécialistes de l’Inra et quelques enseignants chercheurs de l’INH et l’Esa ont conclu que l’institut devait renforcer l’interdisciplinarité de la recherche en son sein et se rapprocher de ses partenaires principalement le CTIFL : “Pour co-construire, selon les propres termes de Yves Lespinasse, chargé de coordonner les recherches au sein du département génétique et amélioration des plantes de l’Inra, des projets pour une filière qui a besoin de se maintenir, voire de se développer, tout en satisfaisant le consommateur français.”
Une telle coopération a déjà existé par le passé avec notamment le programme Production Fruitière Intégré (PFI). Les chercheurs ont également identifié quatre autres pistes qui concernent la recherche au sens strict : la résistance aux bio-agresseurs, la réduction des coûts de main-d’œuvre, l’innovation en partenariat avec l’industrie et la profession et la qualité nutritionnelle des produits frais et transformés. Hormis pour cette dernière piste, la plupart de ces travaux de recherches sont déjà développés à l’Institut et devraient être renforcés. Ces perspectives ne sont pas incompatibles avec les projets proposés dans le cadre du pôle de compétitivité du végétal où par exemple des moyens supplémentaires ont été demandés pour accélérer l’innovation variétale.
Yves Lespinasse citait parmi les candidates à l’inscription une variété de pomme qui se récolte en une fois ou encore une autre qui se régule naturellement évitant ainsi les coûts d’éclaircissage.