Europe
Freshfel s’inquiète du retard pris par le programme “Un fruit dans les écoles”
Le programme “un fruit dans les écoles” est en retard. Pour Freshfel, la faute en incombe à la Commission européenne et à certains Etats membres.
Alors que les enfants reprennent le chemin de l’école dans toute l’Europe, Freshfel s’est récemment inquiété du grand nombre de points encore en suspens concernant la mise en œuvre du programme européen “Un fruit dans les écoles” qui pourrait mettre en danger l’ensemble de la démarche. « Après l’enthousiasme suscité par le lancement du programme plus tôt cette année, trop d’éléments importants demeurent encore sans réponse », explique Philippe Binard, délégué général de l’Association européenne des fruits et légumes dans une lettre que Freshfel a adressée à la Commission européenne. Celle-ci souligne “le manque de constance et de contrôle de la Commission quant aux produits éligibles, la faiblesse de la communication générique de l’Union européenne, le retard conséquent pris pour le lancement du site Internet dédié, l’absence d’étude préalable et l’inertie de la Commission à créer un comité d’experts”. « Le Conseil a alloué à la Commission un budget annuel de 1,3 M€ pour développer des outils de communication et de mise en réseau, dont un site un site Internet dédié et un comité d’experts, précise Philippe Binard. A date d’aujourd’hui, ces projets demeurent en suspens et les ressources financières mises à disposition du secteur des fruits et légumes pourraient bien être perdues et utilisées à d’autres fins par la Commission. » L’aspect vague de certains programmes nationaux inquiète pareillement Freshfel : « C’est à la Commission de s’assurer que l’argent public est utilisé en accord avec les objectifs du programme. Freshfel est inquiet de voir la Commission financer des programmes comme celui de la Grèce qui ne prévoit que la distribution de fruits en conserve ou en jus. » L’organisation demande que de tels programmes soient sanctionnés par l’arrêt de leur financement. La situation de l’Allemagne est aussi préoccupante : le lancement du programme butte sur les discussions entre Etat fédéral et länder sur la répartition du financement. Or, l’Allemagne représente 23 % du budget alloué par l’Europe au programme.