Europe
Freshfel s’attaque à l’utilisation abusive de l’image du fruit frais sur les emballages
Réalisée en avril-mai, l’étude de Freshfel autour de l’utilisation de l’image des fruits sur les emballages de produits alimentaires est plus que révélatrice des abus promotionnels.
Dans le cadre du débat européen autour des allégations santé et nutritionnelles, l’association Freshfel a décidé de donner de la voix en publiant les résultats d’une étude portant sur l’utilisation “abusive” de l’image des fruits frais. Cette étude réalisée en partenariat avec CC marketing, un cabinet irlandais a consisté à analyser les emballages de quelque 200 produits de grande consommation dans neuf Etats membres (France, Irlande, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Italie, Pologne, Espagne et Royaume-Uni). « Nous avons chaque fois sélectionné la marque la plus représentative du rayon, celle la plus visible voire la plus locale possible, explique Philippe Binard à Freshfel. Nous avons collecté les produits portant des critères fruits sur leurs emballages, dans les supermarchés les plus représentatifs de chacun des pays ciblés. L’objectif était surtout de déterminer en tenant compte des règlements européens en matière d’allégation quels étaient les produits répondant au critère “fruit”. » Et le résultat est sans appel, seuls 28 produits répondent aux critères sur les 207 sélectionnés. « Près d’un produit sur cinq ne contient pas du tout de fruit et seuls 17 % contenaient plus de 50 % de teneur en fruits », résume le communiqué de Freshfel. « Cette étude, nous l’avons présentée à la DG Sanco, qui nous a annoncé vouloir se pencher sur le sujet et étendre ce genre d’étude. Nous l’avons aussi présentée à Dacian Ciolos et à certaines associations de consommateurs comme le BEUC (Bureau européen des unions de consommateurs) à Bruxelles afin de les interpeller sur ce détournement d’image. » Par ailleurs, Freshfel ne cache pas sa volonté de réaliser d’autres études pour promouvoir plus largement la filière f&l en luttant contre certains messages tels que leur cherté ou la présence de pesticides, voire le fait que les f&l proviennent de loin. A ce sujet Philippe Binard précise : « Nous avons constaté que 70 % des f&l produits dans un pays membre de l’UE sont consommés dans ce même pays. » Réalisée en avril-mai, l’étude portant sur l’image du fruit a pour but de participer au débat autour de futurs règlements d’application sur les allégations nutritionnelles et de santé des produits alimentaires.