Etude
FranceAgriMer met le consommateur au cœur des débats
Trois groupes d'acheteurs ont été définis : routiniers, traditionnels experts et réceptifs.
FranceAgriMer organise des “matinées études économiques” afin de communiquer et de débattre avec la filière f&l. La première édition a eu lieu le 17 juin – le Conseil spécialisé f&l se déroulant l'après-midi –, en présence de représentants du CTIFL, d'Interfel et de la presse. Elle s'est intéressée à l'étude “Comportement du consommateur dans ses achats de f&l en 2013 : lieux d'achat, modes de vente” du CTIFL (cf. fld magazine de mai 2014). Trois grands groupes d'acheteurs y sont caractérisés. Le premier représente 68 % des acheteurs : les “routiniers”. Ils n'ont pas d'attente en matière d'information ou vis-à-vis du rayon et ne sont guère intéressés par la vente directe ou la fraîche découpe. « Ce groupe se doit d'être (re)conquis mais force est de constater que les innovations actuelles ne semblent pas, a priori, le motiver », note Pascale Cavard-Vibert, chargée d'études au CTIFL. A 18 % (stable), les “traditionnels experts” regroupent le noyau dur de la clientèle acquise aux f&l et sont surreprésentés chez les seniors et dans la région Paca. Le dernier groupe rassemble les “réceptifs” (14 %). Surreprésenté chez les 35-49 ans, les classes modestes et les familles composées d'un seul enfant, le réceptif choisit ses f&l en fonction des prix et des promotions. Il est sensible à la présence d'informations, l'amélioration du rayon et le contact humain et est intéressé par la fraîche découpe. « C'est sur ce groupe que nous devons renforcer nos efforts, précise Pascale Cavard-Vibert. Ils ont des attentes et y répondre pourrait les amener à rejoindre notre cœur de cible. » Concernant la vente par Internet (dont le drive), sur le quart des consommateurs la connaissant, 90 % n'y a jamais recours. « La nécessité de voir et toucher les produits est sans nul doute un frein très important », souligne Pascale Cavard-Vibert. Les débats ont été animés. « Pour le drive il faut développer la confiance et innover dans les emballages », a-t-on pu entendre. De manière générale, l'innovation était au cœur des discussions : innovation variétale (pomme à chair rouge) ou biotechnologique (expériences d'OGM à l'étranger).