France Endives innove et s’implante à l’étranger
Lors de l’assemblée générale le 25 février dernier de France Endives, Jean-Michel Dalannoy, président de la coopérative et de Felcoop, a dressé un constat réaliste des mauvais résultats de la campagne 2003/2004. Pour la nouvelle campagne, France Endives innove et s’implante à l’étranger.
“Il faut vite oublier la campagne 2003/2004.Ce fut une année noire pour tous les légumes, en particulier pour les choux-fleurs et les endives, et nous n’avons pas su profiter de l’effet sécheresse”. Jean-Michel Delannoy, président de France Endives et tout nouvellement élu à la présidence de Felcoop, dressait un constat réaliste à l’occasion de l’assemblée générale de sa coopérative. C’était le 25 février dernier à Boursies près de Cambrai (Nord).
France Endives est une des principales OP qui commercialise, chaque année, environ 28 à 30 000 t d’endives, un marché sur lequel elle est incontournable.
Les causes d’un tel marasme ? Les endiviers eux-mêmes !
“Le premier ennemi de l’endivier, c’est l’endivier lui-même”, expliquait le président, en soulignant les pratiques répandues depuis nombre de campagnes qui ont causé un tort considérable à la notoriété de ce légume. L’audit de 2004 les a mis en exergue. France Endives en a tiré les leçons, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise.
A l’interne, la coopérative est reconnue “Agriconfiance” depuis le 3 mai 2004 (quatorze producteurs qui représentent 23 % de la production y sont engagés). “On ne va pas assez vite et on va se faire doubler”, soulignait à ce propos J.-M. Huchette. Ce dernier fixe 30 % de la production sous Agriconfiance comme objectif pour 2004/2005.
Elle s’est également implantée à Barcelone avec la création de son bureau Perla Fresh l’an passé (cf. encadré ci-contre). Elle a développé enfin des innovations (le Kit Endives) sur lesquelles elle compte beaucoup. Le Kit Endives, présenté au Sial 2004 et expérimenté dans le Sud, notamment avec Système U, fut mis au point avec “Maître Prunille”. Il sera lancé à grande échelle pour les fêtes de Pâques.
A l’extérieur, Jean-Michel Delannoy, qui préside également aux destinées de la marque “Perle du Nord”, a souligné l’importance de l’externalisation de cette marque à la notoriété incontestable.
“On est sur le bon chemin”, explique celui qui s’est beaucoup battu pour imposer les changements actuels et créer à sa tête une nouvelle équipe La SAS Perle du Nord est aujourd’hui dirigée par Christophe Coquant, avec la collaboration de Xavier Ennique pour les contrôles qualité. Elle devrait s’attacher les services de Sandrine Martin au tout début d’avril pour les aspects marketing et communication. Sandrine Martin a notamment travaillé chez PomAlliance. apte à accompagner dans le bon sens les nouvelles orientations.
“Pour transformer l’essai Perle du Nord, nous ne sommes pas hermétiques à une coopération éventuelle avec une ou plusieurs OP, membres des six entreprises du club Perle du Nord”, a confié Jean-Michel Delannoy. Celui-ci rappelait que les endiviers récolteront les premiers fruits de leurs investissements dans Perle du Nord dès la prochaine campagne.