France-Endive fera son auto-diagnostic en avril prochain
France-Endive organisait son assemblée générale le 24 février à Boursies (Nord). L’organisation de producteurs implantée près de Cambrai voit ses “comptes stagner”. Elle ne veut pas laisser passer le train de la modernisation qui surgit dans la filière “endives”.
Jean-Michel Delannoy, président de France-Endive, vient d’annoncer la réunion de son conseil d’administration et des adhérents qui le souhaitent en avril prochain. “Pour réfléchir à notre avenir commun, que ce soit sur le plan de la commercialisation, des services ou de la modernisation de nos ateliers”. Pour cette OP du Nord-Pas-de-Calais, comme pour les autres, les événements se bousculent. Elle compte moins d’une centaine d’endiviers et les projections démographiques font craindre une chute de leur nombre. France-Endive est installé dans des locaux, construit lors de la “splendeur” de l’Urame et de ses cadrans, sûrement inadaptés au commerce d’aujourd’hui. La coopérative pourrait réfléchir à une nouvelle implantation de ses locaux.
De leur côté, les partenaires économiques de l’endive, souvent taxés d’immobilisme depuis trois ans, se sont ressaisis depuis la fin de l’année 2005. Les premières préconisations du plan endives 2010 commencent à porter leurs fruits. Des décisions importantes ont été prises au Marché de Phalempin (lire Fld du 14 février). Les choses bougent aussi du côté de Primacoop et de Santerleg. Charles Bellet, président de la section régionale depuis novembre 2005, vient de faire adopter le plan “Bauwin” ou plan de gestion de la filière endives.
Réfléchir à l’avenir
La Fédération du Commerce de l’Endive, tout comme Perle du Nord, ne manque pas d’idées pour réveiller la filière. Autant d’éléments qui offrent l’occasion à France-Endive de réfléchir à l’avenir de sa commercialisation et de sa structure au moment même où l’OCM va être revue.
Durant la campagne 2004/2005, France-Endive aura commercialisé 29 900 t d’endives pour un prix moyen de 0,773 E, contre un volume de 28 790 t à un prix moyen de 0,74 E la campagne précédente. Son chiffre d’affaires se monte à 29,7 ME (28,5 ME l’an passé) pour un résultat net de 46 200 E (contre 198 800 E).
“France Endive est passé de 43 % d’endives préemballées à 52 % lors de la dernière campagne”. Dans ce segment de marché, la coopérative a du retard à rattraper. C’est pourquoi elle multiplie les équipements de machines à souder chez ses producteurs “pour s’adapter à la réalité du marché”. France-Endive a commercialisé 1 250 000 têtes de choux-fleurs (stable) mais à un prix moyen plus élevé qu’en 2004 (0,45 E contre 0,36). 64 % des tonnages vendus ont été négociés avec la distribution et 18,5 % auprès des grossistes. L’exportation reste stable avec 13 %, ainsi que la transformation (4,5 %).