“fraise de nos terroirs” roule pour sa ronde
“fraises de nos terroirs” planche sur une stratégie pour la fraise “ronde”. Le calendrier est serré : essais en vraie grandeur en 2007 pour démarrage en 2008.
À l’ordre du jour du séminaire “fraises de nos terroirs”, les 22 et 23 novembre à Blois, le positionnement de la fraise ronde française qui veut se démarquer de la concurrence marocaine, espagnole, polonaise, etc. Pour l’équilibre économique des exploitations, les fraisiculteurs ont besoin d’allonger le calendrier de production. Gariguette s’est imposée, au point de “cannibaliser” souvent l’image de la fraise française. Mais quid du reste de la production ?
Le président Xavier Mas a donc mobilisé ses troupes pour élaborer une stratégie pour “notre fraise ronde qualitative, gustative, haut de gamme” et “redynamiser la production sur ce créneau-là”. La méthode de travail se voulait incitative : les participants au séminaire ont travaillé en 3 ateliers parallèles dont la synthèse sert de base à la nouvelle stratégie.
Ensemble, les acteurs de la filière ont décidé de rester sur la ligne gustative initiée depuis bientôt 20 ans par ce qui était alors “fraise de France”. Mais ils ont conscience de leur “peu de lisibilité sur ce segment” et de la nécessité de marquer leur différence.
Un conditionnement nouveau et rien qu’à eux
La voie retenue est celle d’un nouveau conditionnement : 400 g ou 500 g, le choix n’est pas tranché. Mais la volonté est unanime pour sortir de la barquette traditionnelle de 500 g, initiée par la collective française et aujourd’hui utilisée par tous. Car le conditionnement devra marquer la différence de “fraises de nos terroirs” qui aimerait bien ne plus faire la promotion de la fraise en général mais la sienne ! Pour la mise en place du nouvel emballage, deux types d’obstacles doivent être levés en amont : les craintes des producteurs face à un emballage qui poserait problème au champ et en station et les limites de technique et de coût pour la fabrication du nouveau contenant.
En aval, il s’agit de “créer une rupture”, résume Xavier Mas. “fraises de nos terroirs” s’appuie sur le CTIFL pour définir ce que sera ce conditionnement.
Dès la saison 2007, des marchés tests auront lieu, “en vraie grandeur”, notamment dans 5 à 10 hypermarchés. Deux ou trois variétés seront proposées par région. Le séminaire 2007 fera le bilan de l’opération et en tirera les enseignements. Car il y a urgence de “capter de la valeur”, au point d’envisager le lancement dès 2008. “À nous de bien nous entourer en termes de conseil pour proposer une offre nationale claire, cohérente et presque offensive”, conclut Xavier Mas.