Produits d’import
Fortes chaleurs, baisse des surfaces et surenchère à la précocité
Les fortes chaleurs aggravent les pertes en Espagne et au Maroc. Le Sénégal et Israël arrivent sur le marché à partir de la mi-novembre.

Les fortes chaleurs ont persisté jusqu’à la semaine dernière sur le bassin méditerranéen. En Andalousie, l’été s’est prolongé jusqu’en novembre avec des températures qui ont dépassé 30 °C, voire 35 ° par endroits. Les cultures ont beaucoup souffert.
En agrumes, les saisons vont être décalées. La situation est d’autant plus difficile qu’une grève des cueilleurs bloque la récolte.
Les plantations de fraise et de framboise ont souffert, ce qui va accentuer les effets de la baisse des surfaces. De plus, au Maroc, les inondations de début septembre ont entraîné de grosses pertes. Les plantations qui ont été inondées sont souvent perdues.
Ces deux origines proposent de la framboise presque tout l’hiver. Mais cette année, il faudra compléter avec des framboises en provenance du Chili, surtout en décembre. Jusqu’au début des années 2000, le Chili a été le fournisseur de référence à cette période, avant de se faire déborder par la production espagnole.
La récolte débute sous peu au Chili, de même qu’en Bigarreau précoce.
Arrivée des fraises précoces la troisième semaine de novembre
En fraise, le Maroc débutera la récolte des plants en motte en troisième semaine de novembre. Comme en Espagne, les producteurs ont mis le paquet sur les précoces, surtout Festival. Ils ont réduit les surfaces de Camarosa, les inondations ayant accentué le déclin.
En myrtille, le début de la récolte en Argentine, au Chili et en Uruguay doit entraîner une importante arrivée sur les marchés dès la mi-novembre. Ce pronostic a été fait par le premier opérateur d’Australie. Le rythme des plantations a dépassé les prévisions les plus optimistes, surtout en Argentine. Avec la crise, le rythme de la consommation ne va pas suivre, on risque donc l’engorgement jusqu’à Noël.
En Israël, les principaux opérateurs communiquent sur le début de la saison de tomate cerise. L’offre est en fait encore faible et la saison débute réellement vers le 20 novembre. Le potentiel est en baisse, surtout en tomate cerise en vrac à cause des coûts de main-d’œuvre. Le transfert se fait en faveur des nouveaux segments en grappe. L’olivette est plus bataillée, les Espagnols ayant pris ce marché en main 12 mois sur 12.
Le Sénégal annonce un véritable début de saison entre le 15 et le 20 novembre, et une progression des potentiels. La tomate grappe et l’olivette sont en progression au détriment des cerises en vrac.
Au Maroc, la perte des trois premiers bouquets retarde le début de la saison. Le temps très chaud fragilise le produit, surtout chez les producteurs qui ont forcé les plantes pour débuter plus vite. Le Maroc est déjà le principal fournisseur de tomate cerise en vrac. Il suit aussi la hausse des ventes de tomate cerise et d’olivette avec une nouvelle progression attendue des surfaces.
En haricot vert, la chaleur a accéléré les calendriers en début de saison. Les plantes semblent être moins productives alors que les ventes décollent avec la fin de la saison en Europe.