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Produits d'import
Forte baisse d'activité au départ d'Almeria

La remontée de l'offre de légumes du Maroc et d'Andalousie va peser sur les prix. La baisse de 20 % du chiffre d'affaires à fin décembre en un an au départ d'Almeria risque de créer des tensions.

 Les ventes de fruits de contre-saison ont chuté après les fêtes. Malgré l'absence d'offre d'Afrique du Sud, les tentatives en provenance du Chili n'ont pas été couronnées de succès. En bigarreaux, malgré un calibre plus faible cette année, les tonnages exportés du Chili à début janvier ont progressé de 37 % pour atteindre 85 000 t. L'avance de la campagne est de dix jours. L'Asie et plus particulièrement la Chine se taillent la part du lion avec 81 % des tonnages. L'Europe ne pèse plus que 4 %.

La canicule continue de sévir au Chili, ce qui accentue les craintes pour la saison à venir. La baisse de l'euro n'incite pas à s'engager et l'attentisme prévaut chez les importateurs. Cette semaine est marquée par l'arrivée groupée de la Williams d'Afrique du Sud. La récolte est faible et l'industrie plus acheteuse que prévue. Une bonne partie sera stockée sous atmosphère contrôlée. Malgré la baisse récente de presque 20 % du taux de change de l'euro par rapport au rand, la zone euro reste attractive. En effet, le rand cotait encore 25 % de moins qu'actuellement jusqu'à fin 2012.

Un embargo qui dure

Le sous-approvisionnement du marché des légumes commence à se combler. Il ne concerne en fait que la tomate ronde et la courgette. C'est pour cette dernière que les prix flambent le plus. Au Maroc, même si les chargements des bateaux vers la Russie restent actifs avec 3 400  palettes traitées au départ d'Agadir en semaine 2, dont 630 de tomate et 450 de primeurs, une partie est déchargée lors de l'escale en Europe.

Malgré l'embargo, les bateaux trouvent du fret à recharger en Europe pour Saint-Pétersbourg et vice versa. Cela permet de ne pas perdre trop d'argent car les trois lignes restent actives en cette période de faible commerce. Le taux de change du rouble reste au plus bas. Les déclarations de bonnes intentions côté russe ne peuvent masquer un durcissement de la situation dans le Donbass (Ukraine) qui n'incite pas à l'optimisme. Les autorités russes pourraient lever l'embargo au coup par coup selon les besoins, notamment en fruits à pépins.

Ecroulement de serres et de chiffre d'affaires

Pour la deuxième année, un gros orage de grêle s'est abattu sur Almeria le 19  janvier (cf. page  7). Selon Hortoinfo, le chiffre d'affaires à fin décembre est en recul de 16 %. En tomate, le tonnage vendu baisse de 12 % et le prix cède 2 %. En poivron, la progression du volume de 5 % est annulée par la baisse de 5 % des prix. Le chiffre d'affaires chute de 49 % en aubergine, de 35 % en courgette et de 21 % en concombre.

Lors de la campagne dernière, les surfaces couvertes ont atteint 29 035 ha. Les surfaces cultivées ont été de 43 000 ha (+ 4 % en un an). Les tonnages récoltés ont bondi de 9 % à 2,7 Mt, ce qui constitue un record historique. La plus forte progression concerne les poivrons dont la diversification de l'offre alimente la hausse des volumes (+ 20 % à 650 000 t, soit presque 200 000 t de plus en quatre ans). C'est devenu le premier produit en termes de chiffre d'affaires. En courgette, avec la propagation du virus ToLCNDV, les quantités mises en marché ont cédé de 7,4 % (malgré +  9 % des surfaces). Lors de la campagne 2013-2014, les tonnages exportés ont progressé de 7,3 % pour atteindre 2,3 Mt, dont 1,9 Mt en légumes. La valeur facturée est quasi stable à 2 Md€, dont 1,8 million en légumes et 185 millions en melons et pastèques. Le reliquat est constitué par les agrumes et conserves. L'Allemagne reste la première destination avec 31,8 % de la valeur des ventes. La France et les Pays-Bas suivent avec 13,5 % devant le Royaume-Uni (11,4 %), l'Italie (6,1 %). La Russie ne pointe qu'en 17e  position. Les ventes ont reculé d'environ 11 % en valeur vers la France et l'Italie.

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