Force Sud se développe au Maroc et en Espagne
Le melon est produit sur l'ensemble du département de l'Hérault et dans le Vaucluse. L'entreprise a également investi au Maroc et en Espagne.

La collective Goût du Sud a été créée en 1994 par un groupe de producteurs héraultais. « A cette époque, indique Jérôme Jausseran, directeur commercial et administratif de Force Sud, notre production était de 8 000 t, produites à 100 % dans l'Hérault. Dès 1999, certains de nos adhérents – qui cherchaient de nouvelles stratégies d'entreprise – ont émis le souhait de reprendre des exploitations à l'étranger. Cette initiative correspondait totalement avec les projets de Force Sud, le bureau commercial mis en place par les adhérents en 1998. »
La première installation a eu lieu en Espagne en 2005, le temps que des terres se libèrent, et en 2006 au Maroc. Les entreprises sont détenues en mains propres par les adhérents concernés qui ont apporté leur financement personnel. « Et depuis, le potentiel du groupe est passé à 18 000 t, dont 90 % de melons », poursuit Jérôme Jausseran.
L'accompagnement technique a été réalisé par Force Sud, force de proposition pour tout ce qui concernait la pertinence des implantations, les surfaces devant être plantées bassin par bassin..., afin de coller aux besoins des marchés.
5 000 t de melons produits à l'étranger entrent dans l'Hexagone« S'installer n'est pas un problème, notamment en Espagne qui relève du droit européen. Les difficultés interviennent ensuite. Au Maroc, il faut prendre en compte que les dirhams ne sortent pas du pays ou que le remboursement de la TVA peut prendre jusqu'à trois ans. Il est indispensable pour créer une entreprise qui relève du droit marocain et vouée à l'export d'être accompagnée par un conseiller juridique ou comptable pour faire le choix des bonnes règles et éviter les aléas. Globalement, 5 000 t de melons produits à l'étranger entrent dans l'Hexagone, mais ce complément de la production française nous a permis de développer nos marchés en y entrant plus tôt et en y restant plus longtemps, soit dix mois par an et pour 15 % à l'export. »
Une initiative avait été tentée en Tunisie il y a cinq ans, mise à mal par le printemps arabe. « Cela ne nous a pas découragés et nous finalisons une nouvelle implantation à l'étranger. »