Football et OMC (suite)
Les délégations ministérielles présentes à Genève ont-elles pu suivre les quatre quarts de finale de la coupe du monde ? La réponse n’apparaît pas dans les comptes rendus officiels. Tout ce que l’on peut dire, c’est que le règlement intérieur de l’OMC semble plus souple que celui du foot. Ce qui fait que les 149 Etats membres ont pu décider d’ajouter des prolongations aux prolongations. Soulagement donc dans les campagnes, mais pour combien de temps ? Car tout indique que le Commissaire européen en charge des négociations, Peter Mandelson, a bel et bien marqué un but contre son camp en proposant de baisser encore les taxes sur les importations agricoles. Pour l’instant bien entendu, il n’y a rien d’écrit, mais Mandelson a parlé suffisamment fort pour que ses partenaires à l’OMC l’aient entendu. “La tactique du Commissaire européen est toujours la même, déplorait la ministre française du Commerce extérieur, Christine Lagarde : avancer en terrain découvert, en étant seul sur le terrain. Cela ne rapporte rien à personne”. Décidément en forme, notre ministre s’est aussi payé le directeur de l’OMC, le Français Pascal Lamy, dont la méthode “ne semble pas particulièrement porter ses fruits aujourd’hui”. Lamy dont le gouvernement actuel n’oublie pas qu’il est issu du PS. Et dont la rumeur parisienne en fait un futur Premier ministre en cas de victoire de Mme Royal. De quoi se faire des amis. Finalement, lundi matin, il valait mieux s’appeler Domenech que Lamy. Allez les Bleus…