Premier Symposium Carotte à Angers
Focus sur les techniques de culture et autres évolutions scientifiques de la carotte
Véritable succès, tel serait le bilan que l'on pourrait faire du premier symposium Carottes et autres apiacées qui se déroulait en région angevine la semaine dernière. Compte rendu.
Plus de 540 congressistes venus de 36 pays se sont rendus au Premier symposium international Carottes et autres apiacées qui se déroulait à Angers la semaine dernière. « Cette rencontre a pour but de faire participer les producteurs à l'utilisation des nouveaux outils et toucher du doigt la réalité du terrain pour les carottes et autres apiacées, a déclaré Vincent Schieber, président de l'AOP Carotte de France, coorganisatrice de l'événement. Ce symposium a trois organisateurs (AgroCampus Ouest, l'AOP et le CTIFL) car il ne peut exister de producteurs sans chercheurs. » Les échanges furent en effet très nombreux entre les participants, une large place étant laissée aux discussions entre les différentes sessions. C'était l'un des objectifs de ce symposium Carottes de faire dialoguer producteurs et chercheurs, les maraîchers français étant représentés par leurs structures techniques ou commerciales. Parmi les deux sessions plénières, la qualité et la valorisation des produits ont retenu l'attention. Les analyses organosensorielles ont fait l'objet de plusieurs interventions. L'Italie et la France mènent de nombreux travaux sur le sujet. Le CTIFL a détaillé l'importance de la variété et du lieu de production dans la perception de la qualité organoleptique. Il serait urgent de rajeunir les usages de la carotte pour attirer les jeunes générations. L'aspect santé préoccupe aussi les chercheurs. L'université de Newscatle au Royaume-Uni a montré l'effet d'un apport de carotte sur la diminution des tumeurs cancéreuses de souris, des travaux délicats à conduire puisqu'ils dépendent du conditionnement de la carotte. Le CTIFL a par ailleurs soouligné les types les plus avantageux sur le plan santé. Il s'agit de carottes violettes au cœur orange. Enfin, tous les intervenants sont unanimes pour dire que les consommateurs sont réticents à acheter une carotte non traditionnelle.