Focus sur la mâche et l'endive
Le retour du printemps annonce le retour des salades de plein champ et des prix en recul. Les comportements d'achat changent : les salades recrutent à nouveau des consommateurs (meilleur mois pour les ventes de salade en mars), l'endive et la mâche doivent tirer leur épingle du jeu.
• Selon une étude réalisée en 2010 par le CTIFL, la mâche est la quatrième salade préférée des Français derrière la laitue, la feuille de chêne et la batavia. Elle est même la première dans la tranche d'âge des 25-34 ans et chez les cadres. Sa consommation se stabilise autour de 260 g/pers./an. Elle se caractérise par sa facilité et sa rapidité de préparation et l'avantage “qu'elle change de la salade” tout en apportant une bonne satisfaction. Si ses ventes ont tendance à s'étaler, la grande majorité des volumes s'écoule d'octobre à mai, avec une relative stabilité de décembre à mars (1 % du chiffre d'affaires du rayon fruits et légumes). On proposera au maximum deux références au sein de l'univers de la salade Ière gamme : le vrac personnifie la fraîcheur, la barquette plastique operculée est plébiscitée car elle est perçue comme écrasant le moins les feuilles et conservant mieux la fraîcheur alors que la barquette sous film étirable se différencie par un esthétisme “moins industriel”. Une offre en IVe gamme est également à proposer.
L'endive souffre d'une baisse de es parts de marché conjuguée à une diminution de sa production. Les principales raisons évoquées par les consommateurs sont de ne pas y penser ou de la croire trop amère. Elle doit donc particulièrement être mise en évidence avec des présentations régulièrement arrangées pour ne pas donner une impression de rupture ou de désordre. L'implantation (avec les légumes d'hiver ou les crudités) peut varier en cours de saison. Elle fait de moins en moins partie des habitudes alimentaires, malgré un fort potentiel car, une fois cet a priori levé, les jeunes adultes apprécient ses caractéristiques gustatives et sa facilité/rapidité d'utilisation. De novembre jusqu'à mars, ses ventes représentent encore tout de même plus que l'ensemble des salades de la Ière gamme. La segmentation n'est pas encore évidente pour le consommateur mais elle vise à leur donner des repères d'utilisation culinaire en fonction des calibres. Veiller à ne pas multiplier abusivement les références : trois ou quatre suffisent.