Vallée de la Loire
Fleuron d’Anjou devient leader en plants potagers
La coopérative angevine poursuit son développement. Elle se rapproche de J.-C. Taugourdeau, crée un négoce à l’international et espère augmenter significativement la production.
En se rapprochant des établissements J.-C. Taugourdeau, le groupe coopératif Fleuron d’Anjou se hisse sur la première marche du podium de la production et de la vente des plants pour amateurs en France. Cette société, créée à Beaufort-en-Vallée, en plein cœur du saumurois par Jean-Charles Taugourdeau en 1981, réalise un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros avec plus de 1 000 références qu’elle offre auprès des jardineries, libres-services agricoles (Lisa) et grandes surfaces de bricolage. « Cette opération – qui vient d’être conclue – permet de réunir les forces des deux acteurs dans une perspective de maintien intégral des structures et de leur fonctionnement concurrentiel », affirme Yves Gidoin, directeur de la coopérative.
Ce rapprochement a été officialisé lors de l’assemblée générale de la coopérative le 3 décembre. De même, le président de Fleuron d’Anjou, Christophe Thibault, a également annoncé la création de la société FDA International le 26 juillet dernier, une structure de négoce spécialisé dans l’exportation maritime dont l’apport en capital est de 100 000 euros. « Les marchés, notamment en fleurs, manquent de dynamisme depuis la crise, a rappelé le président. La tempête Xynthia a touché les maraîchers à hauteur de 850 000 euros. Nos marges diminuent et nous sommes dans l’impossibilité de répercuter la hausse de nos charges. Pourtant nous croyons en notre métier. C’est pourquoi nous avons maintenu le projet de développer notre activité froid en légumes et en bulbes condimentaires à Allonnes. »
Globalement le produit d’exploitation de la coopérative a progressé de plus de 7 % sur l’exercice 2009-2010 mais le résultat net, 176 000 euros, a baissé de 23 % en raison des résultats financiers. L’activité fruits et légumes, à plus de 15 millions d’euros de chiffres d’affaires, a baissé de 3 %, pénalisée par une offre de bulbe abondante. Outre ses diversifications en plants potagers (une gamme bio a été créée cette année), la coopérative veut se recentrer sur cinq grandes familles de produits avec des objectifs à trois ans : les asperges (400 t, soit plus 33 %), les légumes bottes (9 millions de bottes, soit 50 % de plus), les bulbes condimentaires (5 500 t, soit plus 48 %), les légumes anciens (2 500 t, soit 150 % en plus) et la mâche (2 000 t, soit 60 % de plus).