Maine-et-Loire
Fleuron d'Anjou a bien résisté au contexte difficile de 2014
La coopérative Fleuron d'Anjou poursuit son développement dans les cinq familles de produits (bulbes alimentaires, légumes anciens, asperges, légumes botte et IVe gamme).
Le chiffre d'affaires (67,852 M€) de Fleuron d'Anjou est en recul de 3,6 % sur un an, mais le bénéfice net consolidé est redevenu positif à 77 501 €, les plans de campagne ayant plombé les résultats lors de l'exercice précédent. La baisse du chiffre d'affaires revient surtout aux mauvaises conditions de vente des bulbes alimentaires (la branche horticole (21,44 M€) a réalisé + 9 % d'activité dans un contexte de marché de - 6 %). La production nationale d'échalotes traditionnelles a été abondante et la concurrence des échalotes de semis augmente sur les marchés export. Les échalotes et échalions représentent une part importante de l'activité de Fleuron d'Anjou, soit 39 % des tonnages commercialisés en f&l (26 % en légumes botte, 13 % en IVe gamme, 8 % en légumes anciens, 7 % en asperges). Au total, les f&l ont généré 18,37 M€ de chiffre d'affaires. Parmi les cinq familles de produits développées par la coopérative, seule l'asperge a été épargnée par le contexte difficile de 2014. « Les conditions climatiques ont été favorables à la productoin d'asperges, relève Michel Masse, vice-président de Fleuron d'Anjou. La distribution met en avant la production française quand elle arrive sur le marché. » Fleu-ron d'Anjou a livré 400 t d'asperges en 2014. Les surfaces progressent (20 ha en 2014, 10 ha en 2015) pour totaliser les 50 ha. Les légumes anciens continuent leur progression et les objectifs sont dépassés. Les surfaces en mâche restent stables. Le président Christophe Thibault le repète : « Nous incitons nos adhérents à augmenter leurs surfaces pour répondre à la demande. C'est plus facile aujourd'hui avec les cours des céréales en baisse et la diminution des surfaces de semences dans la région. Nous sommes toujours à la recherche de producteurs et anticipons les mises en culture pour éviter les pics de production. Notre objectif est de pouvoir contractualiser à moyen terme. »
« Nous espérons que l'IGP va devenir un moyen de défendre notre produit face à la concurrence des échalotes de semis », indique Yves Gidouin, directeur de Fleuron d'Anjou. La coopérative a alerté le préfet du Maine-et-Loire et le ministère de l'Agriculture de la progression, depuis deux ans, de l'échalote de semis aux Etats-Unis et au Canada. La France produit entre 30 000 et 40 000 t d'échalotes de tradition vendues pour 60 % en France, 30 % en Europe et 10 % au grand export.