Produits d’import
Flambée des légumes, les fruits encore à la traîne
Le déficit en légumes d’Espagne et du Maroc va se poursuivre, y compris en tomate, mais en s’atténuant. En fruits, l’offre de raisin progresse, celle de petits agrumes va vite décliner.
Les premiers arrivages de raisin du Chili sont attendus cette fin de semaine. Les perspectives de récolte sont un peu revues à la baisse. Cela reste à confirmer pour les secteurs de pleine saison. Après un printemps très froid, la météo est restée caniculaire.
Les prix sont assez stables pour l’origine sud africaine. Les promotions avaient été engagées à des niveaux proches de deux euros. En Red Globe, le Pérou est sur la fin.
Les petits fruits rouges se vendent mieux qu’au mois de janvier. L’écart de valorisation entre l’Espagne et le Maroc reste important. En fraise, l’Espagne vaut entre 3,50 et 4 euros alors que le Maroc tourne autour de 2,50 euros. La framboise se vend entre 12 et 16 euros.
La folie des enchères
Les records sont tombés. Des lots de courgette à plus de 3 euros départ, on n’avait jamais vu ça du côté d’Almeria ! Cependant, les causes sont multiples. En premier lieu, c’est la faiblesse de l’offre du Maroc.
Ensuite, ce sont les promotions : comptant sur une offre abondante, presque toutes les enseignes avaient mis la courgette en promo en janvier. Y compris la semaine dernière, qui fut celle du creux maximal. Les fournisseurs ont dû se rabattre sur les cadrans, les “subastas”. Ces derniers ne traitent qu’environ 10 % de l’offre.
Mais, en l’absence de cotation à l’expédition, ils servent de référence unique. Ce sont surtout des petits producteurs qui continuent d’approvisionner les cadrans, avec, le plus souvent, une marchandise de qualité. Les gros producteurs ne vont plus guère vendre sur les cadrans car les gros lots passent souvent mal cette épreuve !
Les expéditeurs qui s’étaient engagés à offrir des prix bas à leurs clients ont perdu de grosses sommes d’argent en achetant au prix fort.
Apports modestes en tomates
Le déficit en poivron et aubergine maintient aussi les prix sous pression. L’aubergine reste à plus de 2 euros et le poivron à 1,50 euro.
En tomate, les apports vont rester modestes, d’autant plus que de nombreux producteurs andalous se sont remis sur le melon précoce au détriment de la tomate de printemps. Ils misent aussi sur la baisse des surfaces annoncée au Maroc, surtout dans la région d’Agadir où les producteurs abandonnent cette culture. L’offre de melon précoce se concentre donc de plus en plus dans la zone de Dakhla.
Au Maroc, le cumul au 31 janvier des exportations de légumes perd 50 000 t à 300 000 t au lieu de 352 000 t. Il est prévu que l’offre de tomate, de poivron et de courgette reste déficitaire en février. Des bouquets ont été perdus et la qualité reste fragile après le froid et l’excès d’humidité.