F&L : des accords nationaux en perspective
De type de droit privé, les premiers accords proposés concernent les pêches, poires d’été, raisins de table et prunes.
Diminution des remises sur factures (chez Carrefour où elles passent de 3 à 1 % du chiffre d’affaires), suppression des contrats de coopération commerciale (chez Monoprix), accords nationaux production/distribution, à chacun sa méthode pour sortir de la crise et/ou appliquer les accords du 17 juin. La dernière résulte de la rencontre entre la FNPF et Nicolas Sarkozy, jeudi dernier à Sète.
Il s’agit d’accords nationaux entre la production et la distribution qui devraient entrer en vigueur très rapidement. De type de droit privé, les premiers accords proposés par la FNPF et travaillés en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances concernent quatre espèces : la pêche, la poire d’été, le raisin de table et la prune (quelques variétés seulement pour les trois derniers).
Accords entre distributeurs et grossistes
Le principe est d’appliquer une modulation d’au maximum 150 % du coût de production pour répercuter la baisse à la consommation. Ces accords seront proposés aux distributeurs et aux grossistes et les comités de bassin, représentant des producteurs, en seront les signataires.
Une nouvelle réunion est programmée – pour autant que les distributeurs s’assoient à la table – cette semaine pour finaliser ces accords dont Nicolas Sarkozy se disait la semaine dernière “plus favorable à un accord national plutôt qu’à des accords régionaux”. A ce titre, il sera intéressant de suivre les résultats de l’accord de développement des ventes BRM/ Scafruits qui seront présentés mercredi. Ce type d’accord de droit privé a été validé la semaine dernière par la DGCCRF à l’issue d’une réunion à Bercy qui réunissait les Pouvoirs Publics, le FNPL, la FNPF et la FNSEA. Seul point positif pour les syndicats qui déclaraient dans un communiqué : “les engagements concernant la suppression des remises, des ristournes et des rabais ne sont toujours pas effectifs à ce jour (10 août). Ceci n’est pas admissible.” Un message relayé par les JA, qui demandaient “un prix cliquet associé à un prix garanti aux producteurs” et “la rétroactivité au 17 juin, suite à la non application de la suppression des 3R et de la coopération commerciale. L’argent engrangé par la grande distribution depuis cette date doit bénéficier à la production.”
Le 12 août, le Modef bloquait une plate-forme Leclerc proche de Toulouse. Les membres du syndicat ont déclaré leur intention de maintenir la pression et exigent la tenue d’une table ronde sur les prix agricoles. La semaine à venir sera déterminante.