Campagne 2012-2013
Fin de récolte difficile dans certains bassins de production
La fin des arrachages de pommes de terre est fortement liée aux conditions météorologiques de ces prochains jours. L’UNPT n’exclut pas que des hectares puissent rester dans les champs.
L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) appelle l’ensemble de la filière à faire preuve de solidarité envers les exploitations et les structures concernées par d’actuelles difficultés de récolte de pommes de terre. Dans un communiqué en date du 30 octobre, elle demande aux principaux opérateurs de se mobiliser pour permettre de « récolter l’ensemble des surfaces de pommes de terre emblavées en France ». En effet, certains secteurs (bordure maritime allant de la Seine-Maritime jusqu’à la frontière belge, voire même le Santerre) n’ont pas encore terminé leurs arrachages. Et les fortes pluviosités de ces derniers jours empêchent toujours aux machines de rentrer dans les champs. Les conditions climatiques, qui ont rythmé la campagne 2011-2012, n’auront pas épargné les cultures. En effet, après un printemps froid et humide entraînant deux périodes de plantation très distinctes avec une forte influence sur les rendements (fin mars et mai-juin), un mois de juillet généralement très arrosé avec une forte pression mildiou, la sécheresse est réapparue dès août pour prendre fin la première quinzaine de septembre. Cette sécheresse a engendré des irrigations tardives ainsi que des apports d’eau spécifiques pour permettre les arrachages et préserver la qualité des tubercules. La dernière partie de septembre et le mois d’octobre ont été par ailleurs excessivement pluvieux avant que des pluies régulières et les gelées de fin octobre ne fassent craindre le pire pour certaines parcelles. Dans son communiqué, l’UNPT parle en effet « d’un risque de non-récolte », en précisant toutefois que la récolte est « bonne en termes qualitatifs et que le marché se raffermit actuellement ». En Belgique, où les surfaces emblavées ont baissé de 7,4 % (73 601 ha), « la récolte s’avère désastreuse avec comme conséquence une forte hausse des prix », selon Romain Cools, le secrétaire général de Belgapom. Selon le responsable des professionnels du commerce belge, le prix de la pomme de terre est dix fois plus élevé aujourd’hui qu’il y a un an. Au 26 octobre, 15 000 ha se trouvaient encore dans des zones à risques (sols limoneux de Wallonie et terrains argileux des polders).