Europe
Filière fruits et légumes et associations de santé à la rescousse du School Fruit Scheme
L'ensemble de la filière fruits et légumes européenne (Freshfel, Areflh, Interfel) ainsi que plusieurs associations de santé – soit douze organisations – sont montées au créneau le 24 février face à la menace de suppression du programme “Un fruit à l'école” (School Fruit Scheme/SFS) par la Commission européenne. Selon Freshfel, cette dernière réfléchirait à suspendre le dispositif parce qu'il apparaît comme un obstacle à ses objectifs de simplification de la Pac et de meilleure réglementation. De fait, Bruxelles a inscrit dans son programme de travail 2015 la réévaluation complète du SFS. Dans une lettre ouverte au président de la Commission Jean-Claude Juncker et à plusieurs commissaires, dont celui de l'Agriculture, Phil Hogan, les associations demandent le maintien du programme “Un fruit à l'école” en place depuis cinq ans.
Selon Freshfel, la Commission européenne réfléchirait à suspendre le programme “Un fruit à l'école”.
Elles rappellent que la démarche a déjà fait l'objet d'évaluations, d'études scientifiques et d'un rapport de la Cour des comptes européenne, soulignant tous la cohérence et l'impact positif du SFS sur la consommation de fruits et légumes chez les plus jeunes. « Dans la récente réforme de la Pac en 2013, le programme n'a pas été seulement reconfirmé, mais renforcé avec une extension de son budget et de son champ d'action », note le courrier. Les signataires précisent que le coût du programme (entre 90 et 150 M€) impacte peu le budget de la Pac (0,25 % du total). Et Philippe Binard, délégué général de Freshfel, souligne : « le SFS soutient aussi le secteur agricole, essentiel pour l'emploi, en faisant la promotion de la consommation de ses produits et en rapprochant les fournisseurs et les écoles ». Freshfel s'était déjà inquiété, début 2014, de l'intention de Bruxelles de fondre le programme “Un fruit à l'école” avec le programme “lait” (cf. fld du 19 février 2014).