Filière : entre crises et concertations
Encore une semaine agitée pour la filière.
Mardi, Interfel réagit à un sujet diffusé dans le 13 h de TF1. S’appuyant sur les chiffres de l’Insee du mois de mai, la chaîne passe un reportage sur la hausse des F&L L’interprofession publie un communiqué rappelant que depuis le début du mois de juin, de nombreux produits sont en forte baisse “à tous les stades de la filière de la production à la consommation”.
Mercredi, grande réunion rue de Varennes : le ministre de l’Agriculture reçoit l’interprofession. Difficile de se faire une idée de ce qui s’est dit. Globalement, les familles du commerce seraient prêtes à revenir à la table d’Interfel, mais pas tout de suite. Un séminaire des présidents est annoncé pour le mois de juillet (avant le 25 “pour que l’Etat puisse prendre ses responsabilités”). Tout le monde donne son accord sur les missions de l’interprofession : la communication, la promotion et les actions d’Aprifel (nutrition et santé). On envisage également de travailler sur les “synergies à développer” entre Interfel et le CTIFL. En revanche, la gestion des crises produits relève de l’Oniflhor. La Commission économique devient Commission des Stratégies de Filières avec la création d’un groupe de première mise en marché. Par ailleurs, il a été décidé de la mise en place “immédiate” de l’observatoire des prix et des volumes. C’est Gilles Vignaud, président de l’UNFD, qui est chargé de mettre en place ces nouvelles orientations. Mais à cette réunion, le représentant de la FNPF semble émettre de fortes critiques contre l’organisation économique.
Jeudi, AG du comité BGSO. Son président François Lafitte revient sur l’incident de la veille en termes très fermes : “la division professionnelle est réelle, déclare-t-il à la tribune. Un représentant syndical qui critique les comités n’a rien compris. Cette intervention devant le ministre est déplorable. Je ne puis plus accepter qu’un syndicat comme la FNPF critique les OP et les bassins devant le ministre, surtout que ce syndicat ne représente plus grand chose. Il faut cesser cette dérive vers un populisme syndical agricole”. De son côté, Fedecom n’a pas souhaité réagir officiellement, préférant une “explication franche entre présidents”.
Vendredi, la FCD annonce la mise en place d’une “cellule de crise f&l” opérationnelle du 15 juin au 15 septembre et chargée de suivre “sept produits sensibles à gros volumes” : la fraise le melon, la tomate, l’abricot, la pêche-nectarine, la salade et le raisin. Les enseignes sont interrogées chaque mardi sur les évolutions du marché et la cellule décide, en fonction de la conjoncture, de mettre en place des actions (dégagements, promotions, etc...). La cellule souhaite travailler avec les sections produits, les familles de la filière et l’observatoire des prix et des volumes.
Vendredi enfin, le SNM constatait la situation de crise conjoncturelle pour le melon et l’abricot. Tout le monde comptait sur les grosses chaleurs du week-end pour faire remonter les cours.
Les représentants professionnels auront l’occasion d’approfondir leur concertation cette semaine puisque le conseil de direction de l’Oniflhor se réunit le 21 et qu’Interfel tient son AG le 22.