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Bio
Filière bio : accompagner le changement d’échelle

Avec un marché en hausse et les changements sur les aides, la filière bio s’interroge sur les évolutions à mener pour le changement d’échelle. Exemple en Bretagne.

En Bretagne, le marché et la production biologiques sont en plein développement. « La consommation bio par habitant y est une des plus élevées de France, a précisé Denis Paturel, administrateur d’Initiative Bio Bretagne (IBB), lors des 4es Rencontres professionnelles de la filière bio en Bretagne. La production, la transformation et la commercialisation y sont aussi en plein essor. » Fin 2017, la région compte 2 600 producteurs bio, dont 800 à 900 en fruits et légumes, et 1 200 opérateurs de l’aval. Depuis 2016, 20 % des installations se font en bio, notamment en maraîchage. Si la filière fruits y est peu développée, la filière légumes progresse fortement. Prince de Bretagne, qui a commercialisé 20 000 t de légumes bio en 2016, devrait atteindre 25 000 t en 2019. « Et cela ne sera qu’une étape, prévoit Jean-Jacques Le Bris, président de la commission Bio du Cerafel. La santé et l’environnement sont des attentes fortes. » BioBreizh, qui regroupe 60 producteurs et voit son chiffre d’affaires augmenter de 31 % en 2017, accueille sept nouveaux producteurs en 2018. Le défi : développer la production en gardant la qualité et les valeurs de la filière bio. « D’ici cinq ans, le marché du bio aura doublé, prévoit Claude Gruffat, président de Biocoop. Il faut installer plus d’agriculteurs bio. »

Le changement du soutien à la filière bio pose toutefois question. Si la conversion devrait encore être soutenue, la continuité des aides au maintien n’est pas acquise en Bretagne. Et si IBB a finalement obtenu le budget promis par la Draaf pour 2017, son financement en 2018 reste incertain. Le soutien des banques et des opérateurs aval devient donc essentiel. Certains s’engagent déjà à acheter ou aider les produits en deuxième année de conversion, comme Biocoop ou encore la ville de Brest, qui s’approvisionne à 50 % en bio et vise 80 % en 2022.

L’accompagnement des entreprises de l’aval, qui doivent faire face à un fort développement, est un autre défi. « La structuration de la filière devient primordiale, avec la nécessité de créer des interprofessions transversales bio », estime Denis Paturel. Un axe aussi pourrait être celui pris par la coopérative Douar Den, qui associe producteurs, collecteurs et expéditeurs.

Enfin, un autre défi est le développement de la filière bio en restauration. Si la plupart des grandes villes bretonnes se sont engagées dans ce sens, le frein du prix et un glissement vers le local font que le marché peine à se développer.

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